Le Sénat attaque ce lundi 1er août l’examen du budget rectificatif. C’est la dernière ligne droite pour la loi pouvoir d’achat après le vote en première lecture à l’Assemblée. Alors que les débats ont été intenses ces dernières semaines, et ont duré parfois jusqu’au bout de la nuit, certains députés n’hésitent plus à remettre en cause ce rythme soutenu.
Karl Olive sur les horaires extensibles à l’Assemblée : « On n’a pas à se plaindre sur ce sujet »
Deux jours de débats sont prévus au Sénat en ce début de semaine, notamment sur la question d’une taxation sur les superprofits. Des amendements seront déposés par les socialistes et le groupe centriste. Le texte doit ensuite repartir à l’Assemblée, avant la fin de la session parlementaire en fin de semaine. Face aux horaires extensibles et aux sessions-marathon, le primo député Renaissance Karl Olive a une botte secrète : « l’orange pressée et le carré de chocolat avant de rentrer en session ». Il admet toutefois devoir souffler un peu : « bien sûr qu’il y a de la fatigue ! La semaine dernière, on a dû siéger pour les uns entre 60 et 70 h par semaine. C’est exceptionnel, il faut l’accepter. Je dis souvent que nombre de Français ne sont pas dans l’extraordinaire quand ils travaillent – par exemple de nuit – donc on n’a pas à se plaindre sur ce sujet ».
A lire aussi
Il n’y certes pas à se plaindre, abonde le député PS Boris Vallaud, élu dans les Landes depuis 2017, mais ce n’est pas pour autant efficace de travailler comme cela : « on travaille mal, je peux vous dire qu’à 4h du matin, quelle que soit la position, on a surtout envie que ça s’arrête, et ce n’est certainement pas la meilleure des façons de légiférer. C’était vrai dans la dernière législature, c’est vrai dans le commencement de cette législature et si nous devons réinventer des façons de fonctionner, cela doit en faire partie ». Dernier souci avec ses horaires tardifs, termine Boris Vallaud, il est impossible pour beaucoup de Français qui le voudraient de suivre en direct les débats de l’Assemblée jusqu’au bout de la nuit. Après la pause estivale, les travaux à l’Assemblée et au Sénat ne reprendront ensuite que le 3 octobre, c’est la première fois depuis 20 ans que les parlementaires ne sont pas convoqués pour une session au mois de septembre.
Théophile Vareille
Ecoutez le reportage de Théophile Vareille :