Les hôpitaux sur le point de trier les patients ? Emmanuel Macron sous pression

Emmanuel Macron est sous pression : Il attend quoi c’est la une de Libération qui s’interroge sur la stratégie du président, sous-entendu il attend quoi pour reconfiner alors que les hôpitaux franciliens sont submergés et que l’épidémie de Covid-19 semble hors de contrôle.

Quand Emmanuel Macron  écoute le conseil scientifique, la presse dénonce le pouvoir médical. Quand il ne l’écoute pas, elle dénonce le pouvoir solitaire.

Libération cite Bruno Le Maire qui dans son livre L’ange et la bête (éd Gallimard) écrit « en 3 ans je n’ai jamais vu le président une fois à l’heure », et le quotidien d’estimer que face à l’épidémie Macron a pris un retard qu’il est maintenant impossible de combler. La pression est maximale sur l’exécutif c’est la une de l’Alsace, pour les Echos Le pic de la 2e vague dépassé place Macron au pied du mur. Dans le Monde, le président est sommé par un collectif de médecins d’assumer devant la société sa stratégie qui contraint les soignants à trier les patients.

 

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Bref une fois de plus c’est évidemment la faute du président. A un bémol près : si la France a tant de mal c’est d’abord en raison de sa bureaucratie hospitalière. En réalité, c’est toujours la même chose depuis le début de l’épidémie. Quand Emmanuel Macron  écoute le conseil scientifique, la presse dénonce le pouvoir médical. Quand il ne l’écoute pas, elle dénonce le pouvoir solitaire. Les mêmes qui n’en pouvaient plus du confinement sont ceux qui le réclament, ceux qui le réclament demanderont demain sa levée. Quand les écoles ferment il faut les rouvrir, quand elle rouvrent il est urgent de les fermer. Les plus patients dans cette affaire, ce sont les Français.

 

Le Wall Street Journal consacre un article au Variant P1 qui fait rage au Brésil

Le supplément international du Wall Street Journal inséré dans l’Opinion vous présente ce matin la dangerosité du variant P1 du Covid qui a déjà fait au Brésil 300 000 morts, soit un tiers des victimes mondiales. Le variant P1 est deux fois plus contagieux, il présente 60 % de risques supplémentaires de réinfecter la même personne et 30 % des victimes qui y succombent ont moins de 60 ans. « Nous voyons des malades qui ne sont pas obèses, qui n’ont pas de comorbidités, qui ne sont pas âgés et qui sont emporté par la maladie » souligne un médecin.

 

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Le variant P1 est désormais responsable de 60 % des infections dans la région de Porto Alegre et le variant varie déjà, note le Wall Street Journal. Plus il varie plus il faut être prudent sur l’efficacité des vaccins. Face à ce qui est une catastrophe sanitaire, le gouvernement brésilien n’a pas brillé. Le Président Bolsonaro a minimisé le danger de la maladie, dénigré le port du masque, s’est publiquement demandé à quoi servait la vaccination, certain qu’on arrivait au bout de la pandémie, il a aussi invité les Brésiliens à arrêter de pleurnicher et à retourner au travail. A ce jour, le Brésil qui compte 213 millions d’habitants n’a vacciné qu’un 1,8% de sa population. Le Wall Street Journal explique enfin que le variant P1 n’est pas une spécialité brésilienne, il est désormais présent dans 18 pays dont les Etats-Unis.

David Abiker

 

 

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