Frédéric Valletoux, était l’invité de la matinale de Radio Classique. Le président de la Fédération hospitalière de France et maire Agir de Fontainebleau plaide en faveur de la vaccination obligatoire et de la réformation du système de santé.
Covid-19 : des patients déprogrammées « auraient nécessité une intervention beaucoup plus rapide »
Depuis ce matin le pass sanitaire est obligatoire pour rentrer à l’hôpital. Frédéric Valletoux rappelle cependant que les personnes nécessitant des soins urgents sont dispensées de présenter leur pass. Il assure que cette nouvelle règle ne devrait éloigner personne de l’hôpital puisque les patients ont été prévenus.
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Aujourd’hui le principal danger, selon lui, serait une flambée de l’épidémie qui engendrerait la déprogrammation de malades. Or reporter la première consultation d’une personne qui souffre d’une douleur dont il ne connait pas la cause, « représente une perte de chance réelle parce que l’on peut [lui] découvrir des maladies qui auraient nécessité une intervention beaucoup plus rapide », explique-t-il.
Présidentielle 2022 : Fréderic Valletoux espère une réforme du système de santé
Face à cette épidémie, dont on ne peut prédire l’évolution, le président de la Fédération hospitalière de France propose la vaccination obligatoire pour tous. Lui qui reçoit « des messages plus orduriers les uns que les autres » sur les réseaux sociaux, estime qu’il serait utile d’anticiper les modalités de mise en œuvre de cette mesure dès maintenant. D’autant que « le lien entre la non-vaccination et les formes graves de ce virus est clairement établi » , précise-t-il. Ce n’est pas un hasard si les cas explosent aux Antilles où seulement un peu plus de 15% de la population est vaccinée, souligne-t-il. Alors que le Ségur de la Santé s’achevait il y a un peu plus d’un an, et augmentait de 180 euros la rémunération des soignants, Frédéric Valletoux espère que le scrutin 2022 permettra de réformer le système de santé afin d’attirer des jeunes. Si ce Ségur était une reconnaissance du rôle des hospitaliers dans cette crise, le système reste « très malade et fragile aujourd’hui » conclut le maire.
Alexandra Legrand