Ce matin à 8h15 sur Radio Classique
Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes
Invité de Guillaume Durand
« Le Pen a été en énorme difficulté hier soir, elle a montré les limites de sa démagogie »
Extraits :
A propos du débat
« Ce que je retiens c’est que madame Le Pen a été en énorme difficulté hier soir, elle a montré les limites de sa démagogie. Monsieur Macron lui aussi a été fidèle à ce qu’on voit depuis le début de sa campagne, c’est à dire une absence de convictions, la poursuite du quinquennat actuel. C’était très clair sur les travailleurs détachés, on ne change rien, on ne bouge rien, une absence de conviction. François Fillon a mis de la hauteur dans ce débat, du sérieux, lorsqu’il a redéfini ce que devait être un président de la République, un chef de l’Etat pour réformer notre pays. C’est le seul à avoir parlé de la dette, c’est le seul à avoir parlé de la gravité de la situation. » (…)
A propos de l’harmonisation fiscale européenne
Sur l’harmonisation fiscale et sociale, c’est le point qu’a fixé François Fillon hier, c’est un chantier énorme qui est devant nous, on a fait l’Europe à l’envers, on a fait la monnaie mais on n’a pas fait l’harmonisation fiscale et sociale, c’est ça qu’il faut faire. (…) il faut qu’il y ait à nouveau une Europe politique, avec le choix des Etats qui s’expriment fortement et sur des solutions réalistes, qu’on enlève de l’Europe ses contraintes absurdes qu’elle impose aux Etat et qu’on retrouve l’essentiel notamment l’harmonisation fiscale et sociale car là il y a de l’emploi derrière.»
A propos de François Fillon et de ses affaires
« François Fillon a préféré donner les arguments les plus déterminants et essentiels avec cette hauteur permanente sur la deuxième partie de l’émission. C’est vrai que c’était déjà le cas peut-être dans le premier débat mais ce qui le distingue des autres c’est sa volonté de remettre de la hauteur. »
« L’enjeu ce n’est pas calmer le Canard Enchainé, l’enjeu c’est d’être chef de l’Etat. C’est de diriger le pays, de le redresser.
« L’exemplarité, François Fillon l’a définie hier soir, sur sa capacité à diriger la France avec courage, avec une vision et un chemin de réforme. Le reste ce sont des attaques qui viennent de ses adversaires et on verra bien dans les semaines et les mois à venir que tout cela va se dégonfler. »
« Tout cela c’est une diversion, avec des attaques d’une violence inouïe, concertées, de la part de ses adversaires. (…) Il n’y a pas de stratégie complotiste, il y a un ébat, qui est sur la table, qui est sérieux, qu’est-ce qu’on veut pour la France ?
A propos des charges salariales et de la clause Molière
« On a un système social où les charges sont parmi les plus élevées d’Europe et lorsqu’un pays d’Europe recrute un travailleur détaché français c’est sur la base de la compétence, de l’expertise de ce travailleur, puisqu’il coûte plus cher que dans le pays d’origine. En revanche quand des grandes entreprises françaises, notamment dans le bâtiment, ont recours massivement à des travailleurs détachés c’est du dumping social qui s’opère au détriment des petites entreprises françaises. Il faut faire changer ce système. D’ailleurs moi demain je délibèrerai au conseil départemental des Alpes-Maritimes pour introduire cette clause Molière parce qu’il faut que ce débat ait lieu. (…) Il faut revoir cette directive et c’est ce qu’a défendu hier soir François Fillon avec un système où les charges sociales sont alignées parce que les salaires sont les mêmes mais pas les charges sociales. (…) Je ne sais pas si la clause Molière est la solution – mais il faut faire ce débat. »
A propos d’Estrosi qui a reçu Emmanuel Macron
« Il a dit hier qu’il soutenait François Fillon et je m’en réjouis. Personnellement, je l’ai dit, je n’aurais pas reçu Emmanuel Macron, parce que je pense que ce n’est pas forcément clair, il y a une forme de confusion. »
A propos des désaffections à droite pour soutenir François Fillon
« Nous avons un devoir d’unité, l’heure est grave, pour le pays et pas simplement pour notre famille politique. J’appelle à l’unité, au rassemblement au vote utile aussi, tous ceux qui veulent aujourd’hui une vraie alternance doivent se mobiliser derrière François Fillon. Toutes voix qui vont se disperser au FN, chez monsieur Dupont-Aignan qui veut être le nouveau Taubira de la droite, et bien toutes voix qui se disperseraient seraient une voix donnée à la poursuite du système permettant l’élection de monsieur Macron. Si on veut redresser la France, il n’y a que le vote Fillon qui est un vote utile.»
A l’occasion des « Elections Classiques » organisées par Radio Classique
Eric Ciotti a voté pour Beethoven, « La sonate au clair de Lune ».