Emmanuel Macron : Remaniement et possible dissolution, la semaine de tous les dangers pour le gouvernement

Twitter/ElisabethBorne

La semaine prochaine s’annonce décisive pour le nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron. Entre un remaniement ministériel attendu et la recherche de soutiens de poids pour Elisabeth Borne, l’avenir de la position parlementaire de l’exécutif va se jouer en quelques jours.

5 ministres vont sûrement être remplacés

Le deuxième mandat d’Emmanuel Macron va réellement démarrer. Le gouvernement est pour l’instant en apesanteur mais la semaine prochaine, tout redémarre sur les chapeaux de roue. En effet, c’est le vrai coup d’envoi du quinquennat, plus de 2 mois après la présidentielle. On aura mercredi 6 juillet la déclaration de politique générale d’Elisabeth Borne. C’est en quelque sorte le programme politique du gouvernement des prochains mois. Ce discours au parlement fixera l’équilibre politique de l’exécutif. On saura notamment quels textes sont maintenus et quels textes passent à la trappe, faute de majorité.

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En amont, logiquement lundi ou mardi, on devrait également avoir un remaniement ministériel. En effet, 3 ministres battus aux législatives doivent être remplacés, plus la ministre des Outre-Mer Yaël Braun Pivet, partie au perchoir de l’Assemblée. Sans oublier le cas Damien Abad, fragilisé par l’ouverture d’une enquête pour tentative de viol. Si l’on ajoute à cela une dizaine de postes de secrétaires d’Etat qu’il reste à pourvoir. Logement, Tourisme, Artisanat, et Anciens combattants, on verra parmi ces postes s’il y a des prises de guerre. Ensuite, au cours de la semaine, se tiendra un Conseil des ministres. Le premier depuis le 14 juin. Autant dire que l’Etat est à l’arrêt. Il n’y a  plus de texte, de décrets ou de nominations. Dans de nombreux secteurs, comme le bâtiment, il est urgent que la machine à prendre des décisions soit rallumée.

 

Dans l’hypothèse d’un parlement intenable, la dissolution devient inéluctable

Cette semaine sera donc décisive pour le pays. D’ailleurs Emmanuel Macron, qui rentre ce matin du Portugal, va passer son week-end à plancher sur la nouvelle gouvernance. « Les téléphones vont chauffer », nous dit-on car l’enjeu est énorme. Si la séquence est ratée, c’est-à-dire si l’exécutif n’a pas de majorité à l’assemblée pour voter la confiance à Elisabeth Borne ou s’il n’arrive pas à trouver des profils de poids pour le gouvernement, ce sera la paralysie. Dans l’hypothèse d’un parlement intenable, la dissolution devient inéluctable. En revanche, si Emmanuel Macron trouve l’art d’avancer, en nouant des deals texte par texte, on entrera dans une ère inédite, où les lignes vont bouger en permanence et où les extrêmes, qui désormais occupent des postes clés à l’assemblée, vont vouloir faire bonne figure. En somme, c’est une semaine de tous les dangers qui s’annonce pour le gouvernement.

Marcelo Wesfreid

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