Ecologie : « Macron renvoie à l’échelle européenne ce qu’il n’a pas eu le courage de faire à l’échelle nationale » estime Yannick Jadot.

Yannick Jadot, tête de liste aux élections européennes pour Europe-Ecologie Les Verts, était l’invité politique de Guillaume Durand ce mercredi 27 mars, à 8h15

Emmanuel Macron et les européennes : une procrastination écologique ?

« Tout le monde parle d’écologie mais finalement quand il s’agit d’agir, on n’agit pas » regrette Yannick Jadot. Interrogé sur la liste LREM pour les européennes, l’eurodéputé estime que « c’est une liste patchwork, fourre-tout. C’est un casting qui a vocation à cacher la réalité des politiques menées ». La tête de liste écologiste affirme que les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse : « Le gouvernement ne souhaite pas les réduire avant le prochain quinquennat ». « Macron renvoie à l’échelle européenne ce qu’il n’a pas eu le courage de faire à l’échelle nationale. Yannick Jadot dénonce aussi des contractions internes et des positions divergentes en matière d’écologie : « vous avez ceux qui défendent le glyphosate, ceux qui le combattent mais aussi ceux qui défendent la chasse et ceux qui défendent la protection animale ». Le parlementaire se réjouit que la question du climat soit au cœur du débat européen : « c’est une bonne nouvelle que tout le monde parle d’écologie ». Il conclue en disant que « les Français vont pouvoir voir qui se bat effectivement contre les lobbys (…) et, qui au-delà du discours, fait de l’écologie une pratique ».

Intégrer l’écologie à l’économie avant « le chaos de la vie »

« Je veux que l’économie intègre l’écologie » assure Yannick Jadot. Il poursuit :            « L’écologie, c’est le cœur de l’innovation technologique », « les paysans bios aujourd’hui sont d’incroyables innovateurs ». Yannick Jadot a par ailleurs évoqué la volonté d’avoir « un plan Marshall pour l’isolation des logements » afin de réduire les factures de chauffage et d’électricité. Il a également précisé que l’investissement dans les énergies renouvelables permettait de développer une indépendance énergétique vis-à-vis de « Trump, des pétro-dictatures du Golfe, ou de Poutine ». Il propose pour cela que la Banque centrale européenne investisse à hauteur de 100 milliards par an ». L’eurodéputé a aussi défendu l’idée de « contrats territoriaux de transition écologique » en insistant sur la formation pour « assumer les transitions professionnelles ». « Si on ne lutte pas contre le dérèglement climatique, ça va être le chaos de la vie mais moi je suis optimiste car les jeunes se mobilisent », « Se réconcilier avec la nature, c’est se réconcilier avec le futur » a-t-il lancé.

 

 

Arthur Barbaresi