Damien Abad accusé de viol : « C’était devenu une blague de le mimer attrapant une fille de force »

Jean-Luc Hauser / wikimedia commons

Des nominations au gouvernement soulèvent des interrogations. La première concerne celle de Damien Abad, qui depuis hier s’est transformée en Very Abad trip. Le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées est accusé de deux viols remontant à 2010 et 2011.

Un signalement envoyé à des élus LREM est resté lettre morte

Le journal La Marseillaise note que son nom est déjà une affaire pour le gouvernement Borne. Pour Le Parisien-Aujourd’hui en France, l’affaire Abad embarrasse la nouvelle équipe gouvernementale. Pour Le Figaro ces deux accusations que conteste l’ancien patron du groupe LR à l’Assemblée font planer une ombre sur le nouveau gouvernement. « Un ministre chargé d’affaires » titre Libération qui consacre une double page au cas Abad et promet une ambiance plutôt fraîche pour le premier Conseil des ministres qui a lieu aujourd’hui. Un signalement de l’Observatoire des violences sexistes en politique envoyé à des élus LREM est resté lettre morte 4 jours avant la formation du gouvernement et n’a pas empêché sa nomination.

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Libération précise que certains élus Républicains connaissaient la réputation du député. Une ex du parti confie au quotidien : « c’était devenu une blague de mimer Abad attraper une fille de force ». Un député LR ajoute « dès que j’en parlais avec des membres de cabinets ministériels ou des députés LREM, je leur disais Abad faites attention, parce que chez nous il y a beaucoup de rumeurs », le secrétaire général du groupe LR Aurélien Pradié « n’a jamais été saisi mais concède qu’il a toujours trouvé qu’Abad avait un comportement étrange avec les femmes ». Dans Le Parisien une députée LR relativise « être lourd ce n’est pas une infraction. Le droit n’est pas là pour faire la morale ».

 

L’Affaire Damien Abad a été révélée par Médiapart

Le signalement, explique Libération, a été envoyé au Parquet et est actuellement en cours d’analyse. Après Taha Bouhafs débranché par la France Insoumise sur la base d’accusations similaires c’est donc au tour d’Abad d’être dans l’œil du cyclone. L’affaire révélée par Médiapart, des faits anciens qui concernent des accusatrices anonymes et portée par l’Observatoire des violences sexistes en politique lequel est représenté par Mathilde Viot – collaboratrice parlementaire de la France insoumise et autrice du livre : « l’Homme politique moi j’en fais du compost » (éditions Stock). Voilà qui annonce la couleur.

David Abiker

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