Tous les journaux nationaux ou presque, reviennent ce matin sur ce propos d’Emmanuel Macron, décidé à « emmerder les non vaccinés jusqu’au bout ». Mais quelle population est concernée ?
Parmi les non vaccinés : des immigrés, des personnes très âgées vivant à la campagne
La déclaration du président aux lecteurs du Parisien continue fait des vagues dans vos journaux : « Petite phrase, grande polémique » titre Le Parisien-Aujourd’hui en France, par qui le scandale est arrivé. Pour Le Figaro, c’est « la stratégie de l’affrontement ». Pour Le Monde, « Macron a choisi le clivage ». Pour Le Dauphiné, c’est un « dérapage contrôlé ». Pour La Dépêche du Midi, Macron à la une fait un clin d’œil narquois au lecteur : « Macron a tout calculé » titre le quotidien du midi. Pour Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « le président fait le calcul de la fracture ». Mais qui sont ces Français qu’Emmanuel Macron veut « emmerder » ? Si vous mettez de côté les mineurs, vous trouvez 4.1 millions de Français non vaccinés. Parmi eux 40 % de non vaccinés par difficulté selon un l’Inserm : immigrés, personnes très âgées à la campagne, un peu comme si fracture sociale rimait avec fracture vaccinale.
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Et puis il y a les 60 % restant, un peu plus de 3 millions de non vaccinés par choix : réfractaires à la médecine moderne, engagés en faveur de l’homéopathie, adeptes des médecines alternatives, des gens d’extrême-droite pour qui le vaccin est devenu une affaire politique mais aussi des gens d’extrême-gauche et des écolos pour qui le vaccin est une affaire anticapitaliste et antilabos et enfin des catholiques traditionalistes. Ces gens, il y a peu de chance que le président les fasse changer d’avis pour la simple et bonne raison que s’ils attrapent le Covid, la plupart n’en mourront pas et s’estimeront en plus vaccinés naturellement. Voilà ça fait beaucoup pour une petite phrase du président qui a pris toute la place dans les journaux.
David Abiker
