Emmanuel Macron va s’exprimer demain le 8 novembre au soir. Il sera surement question de la troisième dose, peut-il demander sa généralisation ? L’idée semblait incongrue il y a quelques jours encore mais elle s’immisce dans le débat.
Covid : La protection du vaccin diminue 6 mois après la dernière injection
Le gouvernement allemand a plaidé, vendredi 5 novembre, pour la généralisation d’une dose de rappel vaccinal six mois après la dernière piqûre. Pour l’instant, seul Israël a lancé une telle campagne et l’Italie l’envisage pour janvier. En France, la troisième injection est réservée aux plus de 65 ans, aux personnes vulnérables jeunes et aux soignants. La communauté des médecins est divisée.
A lire aussi
La protection contre le Covid diminue 6 mois après la dernière injection, c’est une certitude mais pour le généticien Philippe Froguel, la situation n’est pas encore hors de contrôle pour généraliser ce rappel. Il faut cependant revacciner rapidement toutes les personnes atteintes de maladies chroniques et ce, quel que soit l’âge des personnes : « cela concerne entre 15 et 20 millions de personnes. Je donnerais comme objectif de rouvrir les centres de vaccination qui ont souvent fermés et de mobiliser les généralistes pour qu’ils soient tous revaccinés avec un rappel ».
La priorité concerne surtout les 13 % des plus de 80 ans qui sont non vaccinés
Si l’épidémie empire, comme chez nos voisins allemands de façon exponentielle, la troisième dose pour tous pourrait-être une solution. Elle ferait l’effet d’un bouclier mais il faudrait agir en quelques semaines, comme les Israéliens l’ont fait fin août pour bloquer la 4ème vague explique Yoram Weiss, directeur de l’hôpital Hadassah à Jérusalem : « au moment où ils ont commencé à donner la troisième dose, le nombre de malade du Covid à baissé et les hôpitaux n’étaient pas saturés. La quatrième vague ici, en Israël, était très réduite. La plupart des malades très difficiles étaient des personnes non vaccinées ». Pour certains scientifiques, le gouvernement doit déjà réussir à convaincre les plus de 65 ans car seulement 70% sont protégés. L’autre priorité ce sont les 13 % de plus de 80 ans non vaccinés car ce sont eux qui vont saturer les hôpitaux.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :