Les tests vont encore accélérer. Un plan de renforcement a été annoncé par le gouvernement, avec notamment le déploiement de plusieurs centaines de centre de dépistage PCR à proximité des centres de vaccination.
800 000 tests PCR sont réalisés chaque jour dans les laboratoires
10 millions de personnes ont été testées la semaine dernière, antigéniques et PCR confondus. Les files d’attente s’allongent dans les pharmacies et les laboratoires arrivent difficilement à suivre la cadence. Les autotests vont être livrés en masse également dans les pharmacies : 10 millions supplémentaires la semaine prochaine. Car pour le gouvernement, le test est un outil essentiel de maîtrise de l’épidémie. Mais avec plus de 300 000 contaminations par jour, est-ce encore utile de miser sur les tests ? Pour les médecins, il faut prioriser les cibles et faire moins de tests PCR. Avec 800 000 tests PCR réalisés chaque jour dans les laboratoires, les délais d’obtention du résultat s’allongent de plus en plus. Dans son cabinet, le docteur Jérôme Marty ne préconise d’ailleurs plus que les antigéniques en pharmacie pour ses patients même symptomatiques : « pour être efficace il faut rendre le résultat dans les 24 heures, si on attend 3 ou 4 jours cela ne sert à rien. On ne peut pas faire le tracing, donc le test a une valeur individuelle et non plus collective. Le virus circule partout c’est donc trop tard. Il faut croiser les doigts pour voir si la semaine prochaine on aura un impact sur l’hôpital ou non ».
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L’assurance maladie n’examine plus non plus les tests qui remontent des pharmacies. C’est donc à vous de contacter vos proches et de vous isoler. Mais pour le professeur de santé publique Philippe Amouyel, 1 million 600 personnes en officine par jour c’est beaucoup trop et il faut prioriser l’accès aux tests : « des personnes symptomatiques ou des cas contacts symptomatiques pourraient être filtrés par les pharmaciens ou les laboratoires. En revanche, les personnes asymptomatiques pourraient s’autotester ». Les médecins demandent que les autotests soient disponibles partout, à tout moment, comme dans les épiceries de quartier, les bureaux de tabac ou sur les aires d’autoroute. L’idée à terme, est de passer le moins possible par les laboratoires lorsque l’on est peu symptomatique.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :
