Olivier Véran, le ministre de la Santé doit annoncer aujourd’hui les nouvelles mesures pour lutter contre la 5eme vague. Une des pistes les plus avancées : toutes les personnes de plus de 18 ans pourront bénéficier d’une troisième dose 5 mois après la primo-vaccination.
Denis Malvy : « On se trouve dans cette période critique d’entrée dans l’hiver »
A terme, cette 3ème dose sera conditionnée au pass sanitaire, une mesure prise par Israël il y a 4 mois et qui a permis en d’endiguer la flambée des cas et de soulager les hôpitaux. Mais Israël est allé plus loin, le pays a imposé cette dose de rappel en urgence à tous ces soignants, une mesure que réclament certains médecins français, car le personnel médical n’est pas épargné par la 5eme vague. Ils sont de plus en plus à être malades malgré la double vaccination.
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18 soignants de l’hôpital de Bordeaux sont actuellement en quarantaine pour Covid. Le cluster est bien identifié dans le service de médecine interne. Ces cas positifs avaient pourtant tous reçus deux doses de vaccin, c’est ce qui inquiète l’infectiologue Denis Malvy du CHU de Bordeaux : » On se trouve dans cette période critique d’entrée dans l’hiver. La protection conférée les premiers mois par la primo-vaccination n’était pas suffisante pour casser la transmission. » D’où la nécessité du rappel, explique l’infectiologue, qui pointe la promiscuité et des équipes nombreuses alors que les patients sont fragiles.
Mathias Wargon : « la 3ème dose est efficace assez rapidement, au bout de deux jours »
Une dose de rappel obligatoire pour les soignants et le plus vite possible, c’est ce que demande Mathias Wargon, chef des urgences de l’hôpital Delafontaine en Seine-Saint-Denis. D’autant qu’il l’observe, les gestes barrières à l’hôpital sont de moins en moins bien respectés : « la 3ème dose est efficace assez rapidement, au bout de deux jours. Une étude israélienne montre que les soignants sont moins infectés, quel que soit leur âge ». Il estime que même si on transmet le Covid-19 après la 3ème dose, on le transmet moins. Autre enjeu, tout aussi important pour Mathias Wargon : accélérer la vaccination contre la grippe, mais difficile de convaincre. Seulement 20% de son personnel soignant a franchi le pas.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :