Ces ministres en mal de notoriété qui comptent rectifier le tir à la rentrée

Stephane DUPRAT/SIPA

Agnès Pannier-Runacher, Rima Abdul-Malak ou Jean-Christophe Combe, ces noms ne vous disent peut-être rien, mais ces ministres font pourtant partis du gouvernement d’Elisabeth Borne. Si certains nouveaux visages du gouvernement n’ont pas encore pu exploiter la scène médiatique, ces récentes recrues comptent bien y remédier afin de défendre leurs actions ministérielles.

La plupart des nouveaux ministres ne sont pas encore connus du public

Le rendez-vous est noté dans leurs agendas. Ce 3 août au soir, les 41 membres de l’équipe d’Elisabeth Borne, accompagnés de leurs +1, sont conviés dans les jardins de Matignon pour un dîner informel. Ce moment de convivialité est le bienvenu pour des ministres qui sortent d’une période très intense, c’est un moment de légèreté que les membres du gouvernement accueillent avec plaisir. Surtout pour ceux que l’on considère encore comme « les nouveaux » qui ne se sont pas encore fait une place et ont besoin de nouer des liens avec leurs collègues. Il faut dire que leurs débuts n’ont pas été évidents. Si on retrace un peu le fil, une poignée de personnalités peu connues du grand public a été nommée au mois de mai, une trentaine de jours après la réélection d’Emmanuel Macron. A peine arrivés, ils ont été soumis à une période de réserve imposée par les élections législatives, et n’ont donc pas pu apparaître sur la scène publique. Une fois la période électorale terminée, ils ont enchaîné avec la nouvelle menace d’un remaniement imminent et d’un possible départ. Finalement, le 4 juillet, les « survivants » du gouvernement remanié ont pu souffler un peu. Mais ils se sont vite retrouvés éclipsés par un Parlement écrasant. Résultat des courses, à quelques jours de leur départ en vacances, la plupart des nouveaux visages nous sont encore inconnus.

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Les regards sont davantage tournés vers le débat parlementaire que l’action ministérielle

Pourtant ces dernières semaines, il y en a qui ont fait parler d’eux. Mais si on regarde bien le contexte, on se rend compte qu’il est le plus souvent lié à des polémiques. On pense par exemple à la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui s’est fait connaître en gérant les scènes de chaos du Stade de France dénoncées par toute la classe politique, ou bien au ministre des Solidarités, Damien Abad, finalement écarté à cause des accusations de viol faites à son encontre. Pour le reste, peu de noms nous sont pour le moment familiers, et les regards sont davantage tournés vers le débat parlementaire que l’action ministérielle. Ces récentes recrues sont d’ailleurs conscientes de leur déficit de notoriété et veulent tenter de rectifier le tir à la rentrée, en existant davantage dans les médias par exemple, ou en faisant des sorties plus politiques. Mais la concurrence est rude pour sortir du lot.

Dinah Cohen

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