Budget 2022 : « La reprise économique est plus vive que prévu » selon l’économiste Mathieu Plane

Fred Romero

Le dernier budget du quinquennat a été présenté ce mercredi 22 septembre, en Conseil des ministres. A 7 mois des élections présidentielles, ce budget éminemment politique est scruté de près par les oppositions.

Le budget de l’Etat sera alourdi d’au moins 11 milliards d’euros pour 2022

Les oppositions n’ont pas attendu la présentation officielle pour dénoncer les fortes hausses des dépenses. Le budget de l’Etat sera par exemple alourdi d’au moins 11 milliards d’euros pour 2022 selon le document d’orientation budgétaire publié en juillet. La note pourrait encore grimper car plusieurs mesures sont encore en cours d’arbitrage. Le Haut Conseil des finances publiques a refusé de se prononcer sur le niveau de déficit pour l’an prochain.

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Il y a d’abord deux inconnues, deux réformes pas encore arbitrées et qui ne sont pas prises en compte pour l’instant dans ce budget : le revenu d’engagement et le plan d’investissement. Cela pourrait se chiffrer en milliards d’euros. Il y a aussi les annonces faites dernièrement par Emmanuel Macron souligne François Ecalle, président de Fipeco et ancien rapporteur général de la Cour des comptes, « il y a tellement d’annonces en permanence avec des changements et des arbitrages qui ne sont pas rendus que les chiffres qui vont apparaître dans les documents budgétaires, risquent d’être très vite périmés, à peine présentés au parlement ».

Le gouvernement table sur un déficit à 4,8 % du PIB l’an prochain

Pour autant, la trajectoire des finances publiques n’est pas totalement remise en cause car le gouvernement a fait preuve de prudence dans ses prévisions de recettes. Selon Mathieu Plane, économiste à l’Ofce (Observatoire français des conjonctures économiques), « la reprise économique est plus vive que prévu, cela a des effets positifs sur les rentrées fiscales que ce soit des cotisations sociales ou de la TVA. On voit que le surplus des recettes fiscales sera certainement utilisé pour les dépenses supplémentaires qui n’étaient pas budgétées initialement ». Le gouvernement table sur un déficit à 4,8 % du PIB l’an prochain.

Emilie Valès

Le reportage d’Emilie Valès (à 3’50) :

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