Eric Woerth était l’invité politique de la matinale de Guillaume Durand ce mardi 2 mars. Le député Les Républicains a évoqué la relance d’une économie meurtrie par la crise du Covid-19, l’échéance 2022 pour sa famille politique et la condamnation à de la prison ferme de Nicolas Sarkozy.
Covid-19 : Le plan de relance de 100 milliards déployé par l’exécutif est « nécessaire » selon Eric Woerth
Sur le modèle du livre A, Eric Woerth propose la création d’un livret C, « un fond qui permet de drainer le surplus d’épargne vers le financement des petites et moyennes entreprises ». Le Président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale affirme l’avoir présenté à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et prône une incitation à l’investissement car selon lui « un pays qui n’investit pas est un pays qui s’effondre. En sortie de crise, les pays n’investissent plus, alors la croissance potentielle baisse ». Une des priorités de cette sortie de crise du Covid-19, pour Eric Woerth, est d’éviter cette situation pour ne pas que la France « renoue avec le spectre du chômage de masse et l’incapacité à proposer un avenir plus heureux pour nos jeunes ».
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Eric Woerth qualifie le plan de relance de 100 milliards déployé par Bercy de « nécessaire », et assure avoir participé avec sa famille politique à « beaucoup de propositions ». Le Président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale consent à « relancer l’économie plus rapidement que sa relance naturelle » et compte « profiter de cette crise du covid-19 pour transformer l’économie plus rapidement et l’amener sur de bons chemins : numérique, écologie ». Le député des Républicains affirme également que cette crise « a montré l’utilité sociale d’un certain nombre de professions » qui ne sont pas toutes rémunérées à leur réelle valeur. Mais pour trouver la réelle balance d’une droite sociale, il faut prendre en compte l’utilité sociale du service public mais aussi son coût, car selon Eric Woerth « une vraie droite sociale assume le fait de ne pas vivre aux frais des générations futures. La justice sociale est aussi intergénérationnelle ».
Eric Woerth : « Nicolas Sarkozy est condamné sur des faits qui n’existent pas »
Interrogé par Guillaume Durand sur la réelle solidité d’un front républicain face à Marine Le Pen et une éventuelle porosité entre Les Républicains et le Rassemblement National, Eric Woerth concède que la Présidente du parti d’extrême-droite « se recentre un peu », tout en rappelant essentiel de tenir cette frontière claire entre son parti et celui de Marine Le Pen. Cependant, Eric Woerth affirme que « pour bien résister, il faut un projet qui dit des choses et emmène vers le monde de demain. On verra si un candidat est capable de le faire ». Toujours au sujet des présidentielles de 2022 et d’éventuelles alliances, Eric Woerth n’estime pas la potentielle candidature d’Eric Zemmour en capacité d’intéresser sa famille politique et affirme que la politique et les affaires publiques « c’est un métier, une conviction, un engagement ». Selon le député Les Républicains, Eric Zemmour a « une autre profession qu’il exerce avec talent » et ajoute estimer l’éditorialiste comme « une personne de qualité, mais pas pour se présenter à une élection présidentielle ».
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Après la condamnation pour corruption de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth déclare ironiquement : « je croyais que dans notre pays on ne condamnait pas sans preuves ». L’ancien ministre du Budget sous la présidence de Nicolas Sarkozy dénonce « des affaires dans l’affaire concernant des dysfonctionnements de la justice avec des anomalies grave qui posent la question de la responsabilité de cette justice ». Il remet notamment en cause « les écoutes des conversations entre l’avocat et son client » qui sont, selon lui, des entraves à la liberté de l’accusé. Le membre des Républicains affirme également que relaxer Nicolas Sarkozy « demande beaucoup de courage, c’est tellement plus simple de condamner ». Eric Woerth se déclare « triste pour lui, et triste pour la justice ».
Rémi Monti
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