Bruno Bonnell était l’invité de la matinale de Guillaume Durand ce mercredi 24 mars. Le député La République en Marche et candidat aux régionales d’Auvergne-Rhône-Alpes a défendu le bilan du gouvernement dans la gestion de crise du covid-19 et livre son analyse sur la campagne en cours.
Bruno Bonnell : « Manuel Valls est quelqu’un qui peut apporter au débat d’idées »
Bruno Bonnell, candidat La République en Marche aux régionales d’Auvergne-Rhône-Alpes, affirme qu’il y a « une prime au sortant dans cette élection », en faveur de Laurent Wauiquez. Il déclare cependant que la poste de président de région serait pour lui « un aboutissement », contrairement à Laurent Wauquiez ou Najat Vallaud-Belkacem qui se serviraient de la région comme d’un « tremplin ». La campagne engagée pour briguer la présidence de région, qui a évidemment dû être adaptée aux mesures sanitaires, est qualifiée par Bruno Bonnell de « campagne décalée : on ne peut pas tracter ou faire de meetings donc on fait beaucoup de choses en numérique, beaucoup de visios (…) on a un contact direct avec l’électeur qui est intéressant ».
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Interrogé par Guillaume Durand sur un éventuel retour de Manuel Valls dans le paysage français et d’un rôle auprès d’Emmanuel Macron, Bruno Bonnell assure que l’ancien Premier Ministre « a beaucoup évolué ». Le député LREM affirme également « donner un crédit à l’expérience, on ne peut pas toujour voir ses échecs en se disant qu’il ne se refera jamais (…) c’est quelqu’un qui peut apporter quelque chose au débat d’idées ».
Covid-19 : « On s’en sort finalement pas si mal » affirme Bruno Bonnell
Bruno Bonnell affirme que le bilan de l’exécutif est « finalement pas si mal » et souligne la difficulté de prises de décisions dans le contexte actuel : « il n’y a pas de bonnes stratégies, ceux qui disaient qu’il ne fallait rien faire sont aujourd’hui en train de reconfiner ». Le député LREM dénonce également le fait « d’utiliser la covid comme une arme politique pour gagner des voix par populisme », comme le fait Marine Le Pen selon lui : « elle fait du déchirement national à chercher des responsables pour tout (…) est-ce qu’elle aurait mieux fait ? Je ne crois pas ».
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Selon Bruno Bonnell, le bilan de la crise sanitaire ne sera pas un fardeau pour Emmanuel Macron : « cela ne sera pas un échec au moment de l’élection présidentielle (…) la machine européenne est lancée, on va avoir 55 millions de doses (…) au moment de l’élection, on sera dans une phase de rebond ». Le député compte donc sur la campagne de vaccination pour effacer toutes les erreurs de l’exécutif qu’il reconnait tout de même : « il y a eu une période difficile avec de la cacophonie, des erreurs, des ratages ». Au sujet de l’énigmatique phrase prononcée par Emmanuel Macron sur Brut où il sous-entendait le fait de ne pas se réélire, Bruno Bonnell y voit la preuve que le Président de la République est un homme qui peut être traversé par le doute : « cela montre bien qu’il n’est pas aussi monolithique qu’on aimerait le caricaturer dans l’opposition (…) mais quand on est capitaine dans la tempête on le reste au moment de relancer la France ».
Rémi Monti
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