Ukraine : A Marioupol, 160 000 civils seraient encore piégés par les bombardements

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La situation se dégrade encore à Marioupol, où selon un dernier décompte établi par le maire de la ville Vadim Boichenko,  160 000 civils seraient encore piégés. Environ 5 000 personnes ont été enterrées, mais les autorités locales indiquent que le nombre de tués pourrait être deux fois plus élevé.

10 à 15% des civils de Marioupol pourraient être évacués

En raison des bombardements sur Marioupol, les dépouilles ne sont plus enterrées, et il reste les corps toujours sous les décombres. Il est donc difficile d’avoir un chiffre exact du nombre de tués. C’est dans ce contexte que le président Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine devraient s’entretenir pour définir, ou tout au moins aborder les conditions dans lesquelles un corridor humanitaire pourrait être organisé à Marioupol par la France, la Grèce et la Turquie. Les objectifs sont de faire parvenir de l’aide humanitaire, mais aussi évacuer les civils qui souhaitent sortir. Plusieurs scénarios sont envisagés. Pour l’heure, toutes les entrées et sorties de la ville sont bloquées. Il est donc impossible selon le président ukrainien Zelensky de faire parvenir à Marioupol des vivres et des médicaments à cause des bombardements. Malgré une situation catastrophique certains experts estiment que seuls 10 à 15% des civils pourraient être évacués.

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Les habitants sont terrorisés mais parfois méfiants sur la destination de ces convois. Certains redoutent aussi qu’ils soient pris pour cible, explique le général Vincent Desportes, professeur de stratégie à Sciences Po et HEC. « Il n’est pas évident que tout le monde veuille partir », précise-t-il, ajoutant qu’il faudra faire savoir que ce couloir existe, organiser des points de regroupement et mettre la population dans des bus et des camions. « L’opération est réalisable », souligne le général Desportes, « mais qui est extrêmement compliquée ». La quasi partition de la ville en deux enclaves de résistance ukrainienne pourrait aussi rendre plus difficile la circulation et les regroupements. L’autre hypothèse inclut la voie maritime. Une évacuation par bateaux permettrait de déplacer un plus grand nombre de ces civils.

Marc Teddé

Ecoutez le reportage de Marc Teddé :

 

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