Reconstruire l’Ukraine coûtera 750 milliards de dollars, c’est tout au moins le montant estimé par les Ukrainiens et dévoilé hier par le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal à Lugano en Suisse.
Vinci et Bouygues avaient réalisé le dôme de confinement de Tchernobyl
Une conférence sur la reconstruction de l’Ukraine se termine ce mardi 7 juillet en Suisse. Après 4 mois et demi de guerre, les Ukrainiens estiment que 20 à 30 % des infrastructures de leurs pays ont été détruites. Un marché sur lequel les entreprises françaises seront amenées à se positionner. Des routes, des ponts, des chemins de fer, ou encore des aéroports sans compter les hôpitaux ou des écoles : la liste des infrastructures à reconstruire en Ukraine est sans fin, et à cela s’ajoutent les logements détruits. Cela représente 44 millions de mètres carrés. Le chantier est gigantesque. Tous les pays pourront répondre aux appels d’offres en temps utile mais selon certains économistes, la France a des atouts.
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La France est en effet spécialisée dans les secteurs où les besoins sont les plus significatifs, comme la construction, le transport, l’agroalimentaire ou la santé, avec des dizaines de milliards d’euros en jeu pour chaque secteur. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour, dit-on du côté de ces grands groupes qui préfèrent évoquer la solidarité avec les réfugiés et les Ukrainiens en général. Certains soulignent qu’il n’est pas question d’intervenir dans un pays en guerre même dans les régions les plus calmes, pour des raisons de sécurité mais également de respect des règles anti-corruption. Certains acteurs comme Vinci ou Bouygues connaissent en tout cas bien les pays. Ce sont eux qui avaient réalisé le gigantesque dôme de confinement du réacteur nucléaire de Tchernobyl livré en 2019.
Marc Teddé
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