La présidentielle américaine qui aura lieu dans moins de 300 jours. Etat des forces ce matin, en commençant par les démocrates qui font campagne pour affronter Donald Trump. Pour l’heure, trois candidats font la course en tête…
Elizabeth Warren, Bernie Sanders et Joe Biden face à Donald Trump
Deux hommes et une femme… Un ancien vice-président, un ancien candidat aux primaires de 2016 et une sénatrice qui aspire, comme d’autres avant elle, à devenir la 1ère femme Présidente des Etats-Unis. Il s’agit d’Elizabeth Warren, qui se situe très à gauche de l’échiquier comme le doyen de la compétition Bernie Sanders, 78 ans, et tout juste convalescent d’une crise cardiaque il y a 3 mois. Au cours du dernier débat télévisé qui a eu lieu mardi soir, les deux candidats se sont d’ailleurs accrochés sur une phrase de Sanders rapportée par CNN dans laquelle ce dernier aurait affirmé qu’une femme ne pouvait pas l’emporter face à Donald Trump. Warren s’est amusée du démenti de son rival en direct et a contre-attaqué en soulignant que les 4 hommes présents sur le plateau avaient perdu 10 scrutins à eux 4.
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Mais sur le fond, le plus attaqué par ses camarades ces dernières semaines, c’est Joe Biden qui fait la course en tête et à qui Bernie Sanders a notamment reproché son vote en faveur de l’intervention militaire en Irak sous George Bush en 2002 et son approbation du nouvel accord commercial Etats-Unis/ Mexique/ Canada. Le benjamin de la course Pete Buttegieg venu d’Indiana, s’est lui aussi démarqué sur le terrain économique et social, lui qui pourrait créer la surprise dans certains scrutins primaires. Le 1er test est prévu le 3 février, dans l’Etat très rural de l’Iowa où avait lieu le débat d’avant-hier. Ensuite, les scrutins se succéderont jusqu’au mois de juin.
Côté républicain, Donald Trump est le tenant du titre
Le Président américain est dans une situation très contrastée. Parce qu’il est au cœur de la lourde procédure de destitution lancée par les démocrates et dont le point d’orgue arrive mardi prochain, avec le procès qui s’ouvrira devant le Sénat… Troisième procès du genre dans l’histoire des Etats-Unis… Donald Trump dénonce une mascarade et une arnaque mais il doit tout de même répondre des accusations d’abus de pouvoir et d’entrave au congrès… Instruit par les élus démocrates, ce procès sera mené par les élus républicains, majoritaires au Sénat, ce qui rend improbable toute condamnation et destitution finale… Mais ce qui va sans doute mettre du vent dans les voiles du candidat Trump, c’est pour ça que je parlais de contraste, c’est que l’accusé mis en procès sera effacé par le président américain qui sera au même moment en vedette du Forum Economique mondial de Davos en Suisse où il se retrouvera au milieu d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement… Et où il pourra en plus se prévaloir d’un début d’armistice commercial avec la Chine, après le 1er accord signé hier à Washington… C’est dire que, malgré cette étape humiliante du procès qui fera tâche sur sa présidence, Donald Trump n’est pas en si mauvaise posture pour aborder la campagne pour sa réélection en novembre.
Emmanuel Faux
