Le Pape François, très affaibli, envisage de « se mettre de côté »

John Locher/AP/SIPA

L’Etat de santé du pape François se dégrade, au point de laisser entendre un probable renoncement. « Je crois qu’à mon âge, je dois me ménager pour pouvoir servir l’Eglise ou au contraire, penser à la possibilité de me mettre de côté », a-t-il déclaré.

Benoît XVI avait démissionné en 2013, pour des raisons de santé

Ce week-end, le pape François est rentré affaibli de son voyage au Canada. Il est apparu en fauteuil roulant et souffre d’une douleur au genou dont il ne peut se faire opérer. A 85 ans, il serait le deuxième pape à se retirer, après Benoît XVI en 2013. La situation n’est donc pas inédite et marque un tournant dans la banalisation du mandat de pape, selon François Mabille, directeur de l’Observatoire géopolitique du religieux de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

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Il explique que la figure du pape dans l’Église catholique est extrêmement importante, et elle a été « sans doute survalorisée depuis le 19e siècle ». « Ce que l’on voit avec la démission de Benoît XVI et l’éventualité d’une démission du pape François », poursuit-il, « c’est que ce caractère un peu extraordinaire que revêt le pape se banalise ». Alors que l’on constate que le temps d’action du souverain pontife peut être réduit pour des raisons de santé, « cela bouleverse les représentations, et l’agencement de la désignation d’une nouvelle figure du pape dans l’avenir ».

Azaïs Perronin

Ecoutez François Mabille : 

 

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