Boris Johnson : Le Premier ministre britannique sur un siège éjectable

Andrew Parsons / No 10 Downing Street /Flickr

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson multiplie les revers. La semaine passée a été cauchemardesque car marquée par une série de révélations et de scandales.

« Boris Johnson est en chute libre avec seulement 33% d’opinion favorable »

Rénovation de son appartement privé à un prix exorbitant, défaite cuisante à un législative partielle, et surtout cette révélation : le gouvernement faisait la fête à Downing street  alors que les Britanniques vivaient sous cloches en 2020, au fort de la crise épidémique. Le coup de grâce ? Le départ d’un de ses proches, David Frost, chargé du Brexit. Aujourd’hui le doute plane sur la capacité du Premier ministre, à rester en poste, alors que le variant Omicron poursuit sa course folle au Royaume-Uni. Boris Johnson est sur un siège éjectable. La machine à gagner pour les conservateurs, a perdu de sa superbe. Selon Philip Turle, journaliste britannique à France 24 : « il est vraiment en chute libre avec seulement 33% d’opinion favorable ».

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Mais c’est surtout dans son propre camp que Boris Johnson a des soucis à se faire. 99 députés conservateurs se sont opposées aux nouvelles mesures sanitaires et un vote de défiance pourrait être lancé après les fêtes. « Ce n’est pas du tout certain que Boris Johnson survivra même s’il est très fort pour remonter la pente. Cette crise actuelle est pour lui, la plus grave » affirme Philip Turle. Les conservateurs regardent avec attention le calendrier électoral : les prochaines législatives ont lieu en 2024.Pour Clémence Fourton, maîtresse de conférences en études anglophones à Sciences-po Lille : « si Boris Johnson survit à ce vote de défiance, si la majorité des conservateurs renouvellent leur confiance, il sera protégé pendant un an. Les conservateurs commencent à se dire qu’il va être compliqué de gagner une élection avec un leader qui traîne trop de casseroles ». La guerre de leadership a commencé et le chef du parti travailliste, lui, grimpe dans les sondages. C’est inédit depuis 2008.

Victoire Faure 

Ecoutez le reportage de Victoire Faure :

 

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