Uber Eats, Deliveroo et 17 plateformes s’engagent à réduire les déchets plastiques

La restauration livrée est-elle sur la voie du zéro déchets ? 19 acteurs du secteur de la livraison de repas ont signé hier avec la ministre de la transition écologique Barbara Pompili une charte qui a pour objectif la réduction des déchets plastiques lors des livraisons.

Livraison de repas : 600 millions d’emballages à usage unique en 2019

Parmi les signataires de cette charte, on compte des plateformes bien connues comme UberEats, Deliveroo ou des restaurants virtuels comme Frichti ou Foodcheri et d’autres acteurs du secteur qui se sont engagés sur 10 mesures. L’objectif est d’atteindre 50% de commandes livrées sans plastique à usage unique au 1er janvier 2022 et 70% au 1er janvier 2023. Selon Arthur Bureau, chargé du déploiement du réutilisable chez Foodchéri estime « le chantier déjà bien entamé : nous proposons déjà des packagings 100% éco-responsables en carton. La prochaine étape pour aller encore plus loin sera d’avoir recours au réutilisable ».

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Le réutilisable, autrement dit le réemploi des contenants pour plats qui sont livrés, est peut-être l’enjeu majeur du secteur et de la charte qui vient d’être signée. A l’avenir, les barquettes en plastiques jetables seront en verre, inox ou en plastique réutilisable. Le restaurant Les marmites volantes à Paris a déjà recours à ce procédé, Arianne Etienne, responsable du lieu, nous le détaille : « nous fonctionnons avec un système de consignes. Notre livreur fait sa tournée de livraisons des commandes puis une autre tournée pour récupérer le matériel ».

Livraison de repas : un objectif de 70% de commandes sans emballage à usage unique en 2023

Ces boites réutilisables utilisées par Les Marmites volantes sont celles de l’entreprise Reconcil, signataire elle aussi de la charte. La start-up loue aujourd’hui à une vingtaine de restaurants ses contenants, les collecte plusieurs fois par semaine pour les emmener dans son centre de lavage situé dans le 19e arrondissement. Nicolas Djamdjian, directeur général de Réconcil, déclare pouvoir « laver jusqu’à 1000 emballages par heure grâce à un tunnel de lavage à avancement automatique ».

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Le service tout compris (lavage et livraison des boites propres) coûte 30 centimes par contenant. Ces centres de lavage industriels vont devenir un rouage essentiel si le réutilisable se développe, mais il faudra encore un peu de temps, car le réutilisable pour les particuliers va demander une logistique très complexe. Foodchéri, qui livre chaque semaine 25 000 repas, va développer dans les prochains mois sa première offre de réutilisable à destination des entreprises. La charte signée lundi 15 février, prévoit le lancement de 12 expérimentations de réemploi dans la livraison.

Baptiste Gaborit

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