Sécheresse : L’eau ne coule plus dans ces villages Français

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Le journal L’Obs alerte ce jeudi sur les restrictions d’eau que subissent de nombreux villages français. Entre débrouillardise et ravitaillement par camion citerne, les villageois sont contraints de s’adapter afin de subvenir à leurs besoins.

La mairie de Durban-Corbières dans l’Aude a coupé les robinets du village durant l’après-midi

Un modeste salon de coiffure de Durban-Corbières dans l’Aude a eu l’idée originale de relier une pompe de camping-car à un bidon d’eau afin de rincer ces clients après les shampoings.  Sans cette pompe les gérants ne pourraient pas avoir d’eau froide. Ils seraient donc dans l’impossibilité de faire des shampoings. Il est vrai que dans ce village l’eau est devenue une denrée rare. Si rare que la mairie a dû couper les robinets l’après-midi. Sur sa une du 21 juin l’hebdomadaire L’Obs annonce alors que « la guère de l’eau est déclarée » ou devrait-on dire l’ère du Système D. En effet, « des villages comme Durban-Corbières il y en a partout désormais ». La commune de Seillans dans le Var par exemple représente 400 foyers alimentés en eau courante grâce à un seul camion citerne. A Villars-sur-Var dans les Alpes-Maritimes, les 760 habitants sont approvisionnés par une distribution de bouteilles.

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« On adapte nos milieux à nos activités alors qu’en fait il faudrait faire l’inverse »

« Nous allons bientôt manquer d’eau » lançait en 1974 René Dumont. « Eh bien nous y sommes » rétorque L’Obs. Les cours d’eau s’assèchent au gré des vagues de chaleur et les nappes phréatiques peinent à se recharger. La ressource en eau a chuté de 14% en 20 ans. Pire encore, les restrictions d’eau touchent désormais 30% du territoire. On peut alors logiquement se demander qui sont les responsables de cette situation. Parmi, une agriculture productiviste inadaptée, l’industrie est aussi pointée du doigt. En effet, dans le Puy de Dôme, la société des eaux de Volvic est aujourd’hui accusée de prélèvements trop importants dans la nappe phréatique. « On adapte nos milieux à nos activités alors qu’en fait il faudrait faire l’inverse » indique une experte avant de conclure fatalement en rappelant que « l’homme, tel un Supermario, s’est longtemps pris pour un plombier de l’environnement Sauf que la nature n’est pas un simple tuyau ».

Marc Bourreau

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