Paris sous 50 degrés pour mieux se préparer à l’impact du changement climatique

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Les épisodes extrêmes risquent bien de se multiplier dans la capitale : canicules à répétition, inondations plus fréquentes mais aussi des sécheresses. C’est le résultat d’un rapport publié hier, par la Mairie de Paris et cela devrait arriver plus vite que prévu.

Le nombre de jours à plus de 30 degrés passerait de 14 en moyenne aujourd’hui, à 20 en 2030

Ce qui était annoncé il y a encore 10 ans pour 2050, l’est maintenant pour 2030. Une étude confirme que Paris ne sera pas épargnée par les conséquences du réchauffement climatique. Le risque numéro 1 réside dans la surchauffe urbaine avec des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses. Dan Lert, adjoint à la Maire de Paris en charge de la transition écologique, affirme que la capitale connaîtra des étés de plus en plus chauds avec, « des vagues caniculaires, des nuits tropicales où la température ne baissera pas en dessous de 20°. Le futur climat de Paris pourrait ressembler à celui d’une ville comme Séville ».

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Le nombre de jours à plus de 30 degrés passerait de 14 en moyenne aujourd’hui, à 20 en 2030, 22 en 2050 et 34 jours en 2080. La canicule de 2003 deviendrait alors la norme l’été. Dans ces conditions, quelles sont les conséquences pour Paris? La mairie va organiser l’an prochain avec les services de l’Etat, un stress test, un exercice pour simuler un Paris à 50 degrés. Selon Célia Blauel adjointe en charge de la résilience, la mairie veut s’y préparer, « On a en mémoire la triste canicule de 2003 avec des impacts sanitaires de personnes qui sont décédées.Il s’agit de voir comment on se prépare à cela, comment les infrastructures subissent ces chaleurs, je pense par exemple au réseau d’électricité qui, sous l’effet de la chaleur, peut avoir des points de faiblesse et sauter. Il faut apporter une réponse coordonnée ».

 

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En attendant les résultats, la capitale rappelle que des actions sont déjà engagées avec par exemple, la végétalisation ou la transformation des cours d’école en oasis pour rafraichir la ville. La mairie va lancer deux nouveaux plans d’adaptation avec notamment un plan ombrières : des toiles tendues seront installées pour créer de l’ombre dans les rues.

« Il faudra s’attendre à des pluies torrentielles comme à New-York »

Les inondations sont un autre risque majeur. Le nombre de jours de pluies devrait baisser mais l’intensité des précipitations va elle, augmenter avec des pluies torrentielles. Le risque de crues décennales va augmenter de 20% et de 40% pour une crue centennale. Selon Dan Lert, « il faut maintenant s’attendre à des pluies torrentielles comme il y a eu à New York, nous verrons ainsi la robustesse de notre réseau de transport et des réseaux d’énergies ». En cas de crue centennale, comme celle de 1910, les hôpitaux eux aussi seraient sous l’eau. Les capacités d’hospitalisation seraient réduites de 40% et plus de la moitié du métro serait fermée.

Baptiste Gaborit

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