84 % des Parisiens estiment que la ville est sale. Le Parisien a consacré une interview ce mercredi 3 novembre à la nouvelle adjointe à la propreté de Paris, Colombe Brossel, et celle-ci à réponse à tout.
Selon Colombe Brossel, il faudrait que les maires d’arrondissement s’impliquent davantage
La mairie avance des chiffres impressionnants : 2500 éboueurs sont chaque jour sur le terrain, 30 000 poubelles sont installées dans Paris, 143 000 potelets sont nettoyés chaque jour (car oui, à Paris on nettoie les potelets qui sont des petits poteaux). Les Parisiens s’étonnent de voir autant d’encombrants sur les trottoirs et Colombe Brossel répond pourtant que le service des encombrants fonctionne à plein régime, que 1/3 des encombrants ne sont pas déclarés et que malgré tout, le service les ramasse quand même. Pourquoi à Paris voit-on des sacs pleins au pied des poubelles dont le sac est changé ? Parce que les éboueurs changent les sacs des poubelles mais ne ramassent pas les sacs pleins pour s’occuper du reste en priorité. Les sacs sont ramassés ensuite. Pourquoi dans certaines rues de la capitale, le côté impair est-il nettoyé et pas le côté pair ? Tout simplement parce que ce sont des zones frontières entre les arrondissements. La faute à une hypercentralisation, précise l’adjointe. Il faudrait que les maires d’arrondissement s’impliquent davantage, selon elle.
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Un reportage de la chaîne M6 a montré récemment un mélange de poubelles vertes et jaunes. L’ajointe à la propreté le reconnaît, mais c’est le prestataire qui ne fait pas son travail, dit-elle. Lisez ces interviews d’élus qui vous expliquent que tout est fait à Paris pour que la ville soit propre. Et pourtant dans les faits, Paris reste sale. Ces entretiens donnent le sentiment qu’un élu doit avoir réponse à tout et que la presse face à eux, exprime les attentes de citoyens qui ont transféré l’essentiel de leurs devoirs à la mairie. Comme si la mairie de Paris était la seule responsable de la saleté. Au-delà de cette drôle de tendance qui consiste pour les élus à ne jamais reconnaitre qu’ils ne savent pas tout faire et celle des citoyens qu’ils ne sont responsables de rien, il y a peut-être matière à réfléchir.
David Abiker