Occitanie : Le projet écolo de Port-la-Nouvelle accusé de nuire à l’environnement

A Port-la-Nouvelle, dans l’Aude, le projet d’un port de commerce cristallise les tensions. L’agrandissement du chantier mené par la région Occitanie, qui veut en faire le futur port de la transition écologique, est fortement contesté, y compris par les écologistes.

Port-la-Nouvelle : Un projet démesuré et destructeur qui est « une catastrophe pour les fonds marins » selon Justine Torrecilla

Les travaux ont déjà commencé dans la commune de 6 000 habitants qui abrite le 3e port de commerce de la Méditerranée. Ce port appartient à la région Occitanie qui a décidé de l’agrandir, notamment pour accueillir de nouveaux quais afin d’assembler 7 éoliennes de mer qui seront installées l’année prochaine au large de Gruissan et de Leucate. Agnès Langevine, vice-présidente écologiste de la région Occitanie détaille l’ambition du projet : « Port-la-Nouvelle s’est retrouvé être un centre névralgique de la maintenance et l’exploitation d’éoliennes de mer, nous avons saisi l’opportunité d’en faire le port de la transition écologique, un port vert en Méditerranée ».

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Cette ferme pilote d’éoliennes flottantes injectera de l’électricité sur le réseau et alimentera un électrolyseur qui fabriquera de l’hydrogène vert. Les travaux sur place sont impressionnants, avec de nouveaux quais, de nouvelles digues, 3 kilomètres de jetées qui sortiront de l’eau, des travaux qui nécessitent l’extraction de 11 millions de m3 de sédiments marins. Un projet démesuré et destructeur selon Justine Torrecilla, candidate dans l’Aude pour l’élection régionale sur la liste des écologistes : « en plus d’être une catastrophe pour les fonds marins, ce projet démesuré détruit et bloque les échanges entre nos étangs et la mer ».

La France Insoumise, un collectif de riverains ou encore la confédération paysanne font partie des opposants au projet

Selon les opposants, parmi lesquels on retrouve La France Insoumise, un collectif de riverains ou encore la confédération paysanne, ce projet de construction d’éoliennes en mer cache surtout une extension du port pour de nouveaux projets industriels. Les opposants dénoncent ainsi la volonté d’exporter plus de céréales ou d’importer de l’hydrogène vert venu du Maghreb ou du sultanat d’Oman.

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La région Occitanie répond à ces arguments que ces échanges existent déjà, avec notamment un trafic important d’hydrocarbures à Port-la-Nouvelle. L’enjeu est de les faire évoluer en lien avec la transition écologique, ainsi une ferme commerciale d’éoliennes flottantes est également prévue pour 2028. L’objectif pour l’Occitanie est d’atteindre 30% de la production d’énergies renouvelables de la région grâce aux éoliennes de mer.

Baptiste Gaborit