C’est en quelque sorte le début de la reconstruction de Notre-Dame de Paris. 8 chênes aux dimensions exceptionnelles ont été choisis pour la restauration de la flèche de la cathédrale. Ils ont commencé à être abattus hier en forêt domaniale de Bercé, dans la Sarthe.
Ces chênes représentent un travail de 15 générations de forestiers
Bercé est une ancienne forêt royale, majestueuse, aujourd’hui forêt domaniale, gérée par l’ONF, l’Office National des Forêts. Et après quelques minutes de marche, on aperçoit une parcelle de haute futaie dite aussi futaie cathédrale. Les chênes atteignent 40-45 mètres de hauteur. Aymeric Albert, de la direction générale de l’ONF, explique que l’élagueur laisse quelques branches au sommet pour qu’elles serve d’amortisseur au tronc. Au sol, les bûcherons prennent le relais, le terrain est nettoyé, il ne faut pas qu’il y ait de souche par terre qui pourrait briser l’arbre en tombant.
A lire aussi
C’est un travail de 15 générations de forestiers, ce chêne a grandi sur 4 siècles à partir du XVIIIème jusqu’à aujourd’hui. Entre 25 et 30 tonnes viennent de tomber, une fois au sol les techniciens sortent leurs outils pour confirmer que les dimensions sont celles qui étaient attendues.
Ces 8 chênes exceptionnels serviront à construire la base de la flèche de Viollet-le-Duc
Plus d’1 mètre de diamètre au pied, 25 Mètres de long uniquement pour le tronc, c’était la demande des architectes en charge de la reconstruction de Notre-Dame. Ces 8 chênes exceptionnels ont été soigneusement choisis parmi des milliers d’autres pour servir à construire la base de la flèche de Viollet-le-Duc.
A lire aussi
Les troncs coupés vont être entreposés quelques semaines le long d’une route forestière avant d’être transportés en convoi exceptionnel dans une scierie. Au total, 1200 chênes ont été sélectionnés un peu partout en France ces dernières semaines et sont en train d’être abattus. Ils serviront donc à l’ossature de la flèche de Viollet-le-Duc et à la reconstruction des charpentes du transept et de ses travées adjacentes.
Baptiste Gaborit
