L’écrivain Pascal Bruckner était l’invité d’Esprits Libres ce mercredi 12 janvier. Il a livré son analyse sur la décision de l’Union européenne d’encourager le développement du nucléaire, « un camouflet » pour Greta Thunberg, la jeune activiste qui suscite depuis longtemps son agacement.
Pascal Bruckner : « Derrière Greta Thunberg, il y a les lobbies de l’éolien et du solaire »
Interrogé sur le feu vert de l’Europe au développement du nucléaire, considérée comme une énergie verte, Pascal Bruckner y voit « une victoire de la raison » et « une défaite » pour la jeune activiste Greta Thunberg. C’est une personnalité toujours extrêmement populaire, souligne l’écrivain, citant même de mémoire le nombre de ses followers sur Instagram (14 millions) et sur Twitter (5 millions). Il est revenu sur l’agacement que suscite chez lui « cette enfant pleurnicharde, cornaquée par ses parents et devant laquelle tous les grands de ce monde se sont inclinés, du Pape à la reine d’Angleterre en passant par la Commission européenne ». Il rappelle que pour l’avoir critiquée, il a été traité « de vieux mâle blanc occidental qui a des problèmes avec sa virilité ».
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Il estime qu’elle vient de subir un camouflet avec la décision européenne de considérer le nucléaire comme une énergie verte, et avec elle « tous les lobbies de l’éolien et du solaire ». Pascal Bruckner assure que les émissions de CO 2 en Europe sont au plus bas, et que depuis un certain nombre d’années « l’Europe a amené une politique verte tout à fait effective », dénonçant l’influence sur la jeunesse de Greta Thuneberg, grâce à « son langage, très à fleur de peau ». L’engouement qu’elle suscite révèle-t-il un conflit de génération ? Interrogé sur ce point par Renaud Blanc, l’essayiste évoque plutôt une division « entre les gens qui sont soucieux de solutions rationnelles et les gens qui embrassent le fanatisme apocalyptique ».
Béatrice Mouedine
