Lucie Pinson : Une Française reçoit le prix Goldman, le « Nobel de l’environnement »

Lucie Pinson, une jeune Française, a reçu en ce début de semaine le prix Goldman pour l’environnement, c’est la plus haute distinction dans ce domaine, qualifié même par certains de « Nobel de l’environnement » !

Lucie Pinson est la fondatrice et directrice de l’ONG Reclaim Finance

Lucie Pinson vient de recevoir le prix Goldman pour la zone Europe. C’est la 4e fois seulement qu’un Français est lauréat depuis sa création en 1989. Lucie Pinson est la fondatrice et directrice de l’ONG Reclaim Finance et elle se bat depuis des années pour pousser les grands acteurs financiers à arrêter d’investir dans le charbon. La Nantaise de 35 ans s’est attaquée au charbon et aux financements de cette énergie dès 2013, avec l’ONG Les Amis de la Terre. Un travail de fourmi pour rencontrer les banques, les assureurs, les gestionnaires d’actifs, un à un et tenter de les convaincre.

 

Le Crédit Agricole, Natixis, la Société Générale et la BNP ont arrêté d’investir dans le charbon

Autre méthode employée par Lucie Pinson, le rapport de force public, le name and shame (dévoiler publiquement le nom des entreprises qui refusent de s’engager) pour exposer les pratiques de ces acteurs financiers, et cela marche avec une première victoire en 2015 : « les banques françaises reconnaissent enfin qu’il y a un problème avec le charbon et arrêtent de financer presque tous les projets de nouvelles centrales et de nouvelles mines de charbon », explique Lucie PinsonLe Crédit Agricole, Natixis, la Société Générale et la BNP sont les 4 premières grandes banques à s’engager, suivront les assureurs AXA et SCOR et beaucoup d’autres.

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Mais Lucie Pinson ne compte pas s’arrêter là, si le financement du charbon a largement reculé dans le monde, celui des autres énergies fossiles se poursuit, notamment pour le gaz et le pétrole de schiste. C’est sur ces énergies qu’il va falloir selon elle concentrer les efforts. L’ONU estimait ainsi l’an dernier que le monde prévoit de produire 120% de plus d’énergies fossiles que ce qu’il faudrait d’ici 2030 pour tenir l’objectif d’un réchauffement limité à 1,5 degré.

 

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