Fiscalité : Nicolas Bay dénonce « l’ADN profondément fiscaliste du gouvernement »

Nicolas Bay député européen du Rassemblement national était l’invité politique ce lundi 25 février de la matinale à 8h15

« l’ADN fiscaliste du gouvernement »

Nicolas Bay a dénoncé l’idée d’un impôt universel sur le revenu. « Tous les ministres rivalisent d’idées pour créer des impôts supplémentaires. C’est l’ADN profondément fiscaliste du gouvernement » Pour Nicolas Bay la seule préoccupation devrait être de baisser significativement la fiscalité. Le député européen a rappelé que les personnes qui ne payaient pas l’impôt sur le revenu (58% de la population) en payent en fait déjà avec la TVA ou la CSG, Nicolas Bay affirme que « la seule préoccupation du gouvernement devrait être de baisser significativement la fiscalité »

Les établissement bancaires : les garants du pluralisme démocratique ?

Interrogé sur le financement de la campagne électorale européenne, Nicolas Bay s’alarme du problème démocratique « grave » posé par les établissements bancaires. Il dénonce une inégalité de traitement de la part des banques comparativement à d’autres partis politiques à qui on prête plus facilement. Selon lui le Rassemblement national ne parvient pas « à avoir un établissement bancaire français ou européen qui accepte de prêter de l’argent »

Nicolas Bay a également pointé du doigt le fait que la banque de la démocratie, qui était un engagement présidentiel, ait été abandonné. Il poursuit en dénonçant la « restriction des possibilités de financement » mise en place par le gouvernement actuel qui empêche d’emprunter de l’argent en dehors de la France et de l’UE.

L’inexpérience supposé de Jordan Bardella

Nicolas Bay a par ailleurs balayé les accusions d’inexpérience politique portée contre la tête de liste RN aux Européennes, âgée de 23 ans seulement.« Faire incarner l’Europe des nations, qui est un projet d’avenir, par une personnalité politique jeune est un bon message » Nicolas Bay a rappelé que les élections européennes était « un travail d’équipe » et que la crédibilité politique de la liste reposait sur son l’équilibre avec notamment de nouvelle recrue comme l’ex-LR Thierry Mariani et des politiques avec une plus grande expérience.

Sortir ou ne pas sortir de l’Euro? Telle est la question.

A la question de savoir si le Rassemblement national avait toujours pour objectif une sortie de l’Euro, Nicolas Bay a annoncé avoir pris conscience du caractère « anxiogène » d’une telle mesure pour les Français. « Nous n’avons pas changé sur le fond, nous avons changé sur la méthode »

Considérant que l’euro sert les intérêts de l’Allemagne, il souhaite faire en sorte que « la monnaie soit au service de l’économie » et indique « ne pas spécialement vouloir sortir de l’Euro ». Nicolas Bay s’inquiète du déficit de la balance commerciale qui appelle selon lui une modification de la gouvernance de l’Union européenne.Il en a également profité pour tacler discrètement sans le nommer Florian Philippot qui faisait de la sortie de l’euro un cheval de bataille « Certains l’exprimaient de manière outrancière, ils nous ont quitté depuis… »

Europe fédéraliste vs Europe des nations

A « l’Europe toujours plus fédéraliste d’Emmanuel Macron», Nicolas Bay brandit une « Europe des Nations » et soutient qu’il y n’aura pas d’ambiguïtés possibles des Républicains « qui ont tous les leviers dans les institutions européennes alors qu’ils nous expliquent qu’ils veulent changer l’Europe » conclue-t-il.

 

Arthur Barbaresi