Vous connaissez les téléphones ou les ordinateurs reconditionnés. Sachez que depuis septembre, Renault reconditionne ses véhicules à échelle industrielle. 1 500 voitures quasi-neuves sont déjà sorties de son usine de Flins.
Renault espère générer 200 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel d’ici 2025.
Le constructeur a décidé de dédier ce site à l’économie circulaire avec un objectif de bilan CO2 négatif à 2030. Dix-huit mois après avoir annoncé la fin des activités d’assemblage dans cette usine emblématique de la région parisienne, Renault a donc commencé à reconvertir le site. Le constructeur est bien conscient que le marché de l’occasion est en croissance et que les modes de consommation ont changé. La première étape est le diagnostic. Corentin, opérateur chez Renault a trente minutes pour faire un bilan complet du véhicule : « on regarde si on ne voit pas de fuite particulière de liquide de frein, si l’état des pneumatiques est bon, on a également de la peinture à faire ». Cette Megane ira ensuite dans un immense entrepôt de 11 000 mètres pour être reconditionnée.
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Selon Jean-Philippe Bahuaut, directeur de la Refactory de Flins : « on a 4 lignes en parallèles avec des postes dédiés à la réparation, d’autres à la carrosserie et à la mécanique ». Ces véhicules sont d’habitude remis en état dans les concessions Renault, ici ils le sont à l’échelle industrielle. On y gagne en délai poursuit Jean-Philippe Bahuaud : « nous avons 6 jours d’opérations pour un reconditionnement sur un véhicule d’occasion, comparé à une vingtaine de jours pour une concessionnaire. Ce sont des véhicules d’occasions réalisés avec les standards du neuf ». Renault mise donc sur l’économie circulaire pour donner un avenir à son usine de Flins, menacée de fermeture. Selon Luca de Meo, directeur général de Renault : « on avait l’urgence et le défi intellectuel de trouver une solution et d’inventer quelque chose. A l’horizon 2030 on sera à 3000 emplois ». Renault espère générer 200 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel d’ici 2025.
Emilie Valès
Ecoutez le reportage d’Emilie Valès :
