Le gouvernement a dévoilé les nombreuses mesures qu’il veut porter en faveur du pouvoir d’achat des Français. Entre la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, l’augmentation des prestations sociales pour les retraites et une hausse des APL de 3,5%, ces nouvelles dépenses s’élèveraient à 50 milliards d’euros.
9 millions de foyers bénéficieront d’un virement de 100 euros
On a de plus en plus de précisions sur le paquet de mesures en faveur du pouvoir d’achat que veut porter le gouvernement. En effet, la liste de courses est très longue, et les derniers ajouts concernent le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Le point d’indice des fonctionnaires augmentera de 3,5% dès cet été. Cette augmentation générale des salaires des fonctionnaires ressemble à une tournée générale du DRH de l’Etat qu’est devenu Stanislas Guérini, ancien patron d’En marche. Après 5 années de vaches maigres, ce chiffre de 3,5%, rejoint presque l’annonce du 27 juin du geste sur les retraites, augmentées tout comme les prestations sociales, de 4%.
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On a également découvert le détail du geste sur les loyers. L’augmentation sera limitée à 3,5% cette année et la hausse des APL sera de 3,5% également. Ce matin, on a aussi les contours du chèque alimentaire, même s’il n’a rien de spécialement alimentaire puisqu’il s’agit d’un virement. En effet, 9 millions de foyers seront concernés, révèlent Les Echos, et bénéficieront de 100 euros par foyer, et 50 euros supplémentaires par enfant. Un véritable chèque alimentaire, plus ciblé, sans doute limité aux produits bio ou aux circuits courts, est attendu pour plus tard. Toutes ces mesures s’ajoutent à une myriade d’autres annonces déjà faites comme le blocage des prix du gaz et de l’électricité, la remise à la pompe (elle sera ensuite ciblée pour n’aider que les gros rouleurs), la suppression de la redevance audiovisuelle, la création d’un dividende salarié et la prime Macron (une prime de 1 000 euros sans impôts ni charges) qui sera triplée pour les entreprises qui peuvent se le permettre.
Deux tiers des Français ne font pas confiance à l’exécutif pour défendre le pouvoir d’achat
Ce plan pose deux questions majeures, une politique et une autre budgétaire. Politiquement c’est assez évident vu la configuration parlementaire pour le moins délicate. Question budgétaire, l’addition est effrayante. Il faut simplement dire que la liste suscitée représente 25 milliards d’euros. Cela s’ajoute aux 25 milliards déjà dépensés depuis cet automne face à l’inflation. On arrive donc à 50 milliards. 50 milliards, non pas en investissements, mais en dépenses one-shot. Pour vous donner une idée, au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, 50 milliards d’euros cela représentait le montant du plan d’investissements annoncé à l’époque comme massif.
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On voit donc bien que l’argent n’a plus la même valeur. Ce n’est pas de l’inflation c’est de la perception politique. Or, on le dit et on le répète, les taux d’intérêt montent, la France emprunte pour plus cher. Plus ça va, plus elle devra d’argent à ses créanciers, non pas du capital mais bien des intérêts. Malgré ces risques, il est vrai qu’il faut agir. L’inflation est bien présente, et elle accélère. Elle est à 5,2% aujourd’hui, et sera à 7% cet automne. De plus, les Français mettent la pression. La preuve ce matin avec le baromètre Ecoscope réalisé pour Radio Classique par OpinionWay-Square. Le sondage stipule que les deux tiers des Français ne font pas confiance à l’exécutif pour défendre le pouvoir d’achat.
François Geffrier
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