LVMH a annoncé le 27 janvier ses résultats annuels. On peut parler de performance record : les chiffres présentés par le numéro un mondial du luxe donnent le tournis, plus de 64 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
LVMH est propriétaire de Sauvage, le parfum le plus vendu dans le monde
Avec la crise sanitaire qui dure et des périodes de confinement, il y a eu des fermetures de magasins partout dans le monde. Le tourisme mondial, qui porte d’habitude les ventes du luxe en duty-free, est encore très pénalisé et malgré cela LVMH annonce des résultats époustouflants. Le chiffre d’affaires du groupe est en hausse de 44% et dépasse les 64 milliards d’euros. Plus l’entreprise est importante, et plus cela devient difficile de croître aussi vite. Les bénéfices atteignent aussi des sommets. Le résultat net est en hausse de 156% à 12 milliards d’euros soit un milliard par mois. Les performances de LVMH sont meilleures qu’en 2020 mais aussi meilleures qu’en 2019, avant la crise du Covid.
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Mais comment expliquer une telle performance ? C’est un groupe sur un métier porteur et rentable : le luxe. Avec l’enrichissement global de la population mondiale, il y a de plus en plus de gens dont le pouvoir d’achat augmente et qui consomment du haut de gamme. L’autre spécificité de ce numéro un, c’est sa diversité. LVMH a 75 maisons : dans la mode et la maroquinerie comme Dior ou Louis Vuitton, dans les alcools également avec Moët ou Hennessy mais aussi dans les montres et les bijoux comme Tag Heuer ou Tiffany depuis un an. LVMH est également propriétaire de Sauvage, le parfum le plus vendu dans le monde et table donc sur tous les métiers et dans tous les pays, avec des marques iconiques. Le groupe est bien géré, il développe l’image de ses marques et mise beaucoup sur un réseau de distribution propriétaire avec plus de 5 000 boutiques. Image et boutiques, c’est aussi cela qui permet de protéger les marges.
LVMH va embaucher plus de 16 500 personnes en France cette année
Le luxe dépend en partie de la conjoncture économique mondiale. Il peut donc y avoir des périodes de ralentissement. Mais les bases de la croissance sont solides et la bonne santé du luxe dans son ensemble est un vrai moteur de notre économie. L’aéronautique, la mode, les cosmétiques et les spiritueux sont les secteurs qui tirent notre commerce extérieur. LVMH fait 90% de son chiffre d’affaires hors de France mais paye 50% de ses impôts chez nous.
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Dans une interview au Figaro, son PDG Bernard Arnault souligne que l’impôt sur les sociétés acquitté par le groupe en France représente à lui seul la masse salariale de l’APHP, les hôpitaux publics parisiens. Derrière notre numéro un mondial, on a aussi d’autres acteurs comme Hermès, Chanel, Kering ou L’Oréal qui tirent toute cette industrie. Mais à lui tout seul, le groupe LVMH va embaucher plus de 16 500 personnes en France cette année. Comme quoi la réussite du luxe et de notre champion est une bonne nouvelle aussi pour la France.
David Barroux
