Les boulangeries peinent à recruter malgré les points forts de la profession

istock

L’hôtellerie-restauration n’est pas la seule à souffrir de difficultés de recrutement, les boulangeries cherchent aussi du personnel. Plus de 21.000 postes sont à pourvoir dans le secteur en France selon la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie qui représente les 33.000 boulangeries de l’hexagone.

Une solution à cette pénurie pourrait venir en partie des reconversions en hausse

Le secteur veut recruter 2.500 vendeuses, 8.200 boulangers et 10.600 pâtissiers. Le manque de personnel est un problème récurrent qui touche tout l’artisanat alimentaire, mais il semble s’être accentué avec la crise sanitaire. La boulangerie parisienne La Pompadour, située dans le 16ème arrondissement, emploie déjà 24 personnes mais en recherche 7 autres depuis plusieurs mois. Clément Buisson, le gérant, explique avoir énormément de mal à trouver des gens motivés. Il dit ne pas comprendre pourquoi, car il y a des avantages à ces métiers, « on est en repos le dimanche, on travaille 39 heures, même s’il faut se lever tôt le matin ».

A lire aussi

 

La profession de boulanger s’est féminisée, avec 30% de filles dans les formations

Il faudrait former plus que les 24.000 jeunes inscrits en apprentissage et pour attirer de nouveaux candidats, il faut communiquer sur les points forts de la profession, et montrer que le métier a changé, selon Dominique Anract le président de la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie française. Il insiste sur les améliorations liées aux conditions de travail, « des locaux modernes, certains climatisés » et précise que de nombreux outils ont été pensés pour éviter au maximum la pénibilité. A cela s’ajoutent la garantie de l’emploi et l’assurance de pouvoir reprendre une boulangerie. Une solution à cette pénurie pourrait venir en partie des reconversions en hausse. « On a des classes complètes de reconversion », poursuit Dominique Anract, « architectes, avocats, anciens étudiants d’écoles de commerce veulent faire ce métier ». La formation dure 7 mois, et ce phénomène apporte « de belles réussites », selon lui, « une vision nouvelle du métier ». Et ces dernières années, la profession de boulanger s’est aussi féminisée, avec 30% de filles dans les formations.

Emilie Valès

Ecoutez le reportage d’Emilie Valès, en ouverture du journal de 7h30 : 

 

Retrouvez les Infos du jour