Leroy Merlin : Le champion français du bricolage ne connaît pas la crise

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L’an dernier, avec le Covid, les Français ont passé plus de temps à la maison et ont investi – plus qu’en temps normal – pour améliorer leur quotidien.

Leroy Merlin a une offre de plus de 60 000 références dans ses magasins

L’an dernier, les Français ont fait encore plus de bricolage que d’habitude : ils se sont offerts une terrasse, ou ils ont aménagé un bureau pour le télétravail qui ne sera pas temporaire mais durable. Par conséquent, ce marché a progressé de presque 12% en France et Leroy Merlin – qui est le numéro un du secteur du bricolage dans l’Hexagone – a gagné des parts de marché puisque l’entreprise progresse de presque 13%. On se retrouve donc avec un géant de la distribution du matériel de bricolage qui tutoie les 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Seuls les Américains avec Home Depot et Lowe’s font mieux.

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Mais pourquoi Leroy Merlin fait mieux que ses concurrents français ? Déjà, l’entreprise maille très bien le territoire français. Elle a un peu plus de 140 magasins et un partenariat avec les 350 magasins plus petits du réseau Weldom. Leroy Merlin a une offre de plus de 60 000 références dans ses magasins qui sont plus grands que des hypermarchés. Sur internet, sa place de marché permet de proposer dix fois plus d’articles avec une profondeur de catalogue, des prix très compétitifs, des offres de conseil, du service et de la proximité. L’entreprise fait bien le job mais il ne faut qu’elle s’endorme sur ses lauriers.

Leroy Merlin contrôle presque 37% du e-commerce dans le bricolage

Comme dans beaucoup de secteurs, la menace est digitale. Dans la distribution, la montée en puissance de la vente via Internet a plusieurs effets négatifs pour les acteurs installés. Cela permet de faire émerger de nouveaux concurrents car le numérique abaisse les barrières à l’entrée. On peut concurrencer Leroy Merlin avec un site Internet et des entrepôts alors qu’avant il fallait ouvrir des dizaines de magasins. Ensuite, même si la concurrence ne vous tue pas, elle contribue à faire baisser les prix et donc à comprimer les marges. Sur le numérique, un concurrent qui casse les prix sur un produit vous oblige souvent à vous aligner. C’est la dictature de la transparence. Pour arriver à vendre un peu plus cher ou à fidéliser les clients, la clef est le service. Et là, Leroy Merlin a plusieurs avantages.

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L’entreprise a beaucoup de boutiques, ce qui est bon pour jouer la complémentarité entre vente en magasin, sur internet ou encore en drive et « click and collect ». Sur des achats volumineux et chers comme pour le bricolage, c’est un vrai plus. Mais la concurrence est rude. Leroy Merlin – qui appartient à la galaxie Mulliez Auchan – contrôle presque 37% du e-commerce dans le bricolage. Amazon est à 32% et la start-up ManoMano à 17%. La bonne nouvelle pour Leroy Merlin c’est que l’an dernier, les ventes en magasin ont progressé de 7% quand celles sur Internet faisaient un bond de 55%. Cela prouve que l’entreprise a des armes pour se battre dans le digital.

David Barroux

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