La compétitivité française continue de se dégrader, selon l’institut Rexecode. L’an dernier, la France a enregistré le plus fort recul de ses parts de marché au sein de la zone euro en 20 ans. Une très mauvaise nouvelle, alors que de nombreux efforts ont été faits récemment pour rendre notre économie plus compétitive.
Pour Rexecode, aucun doute, il faut poursuivre la baisse des impôts de production
C’est surtout un dur rappel à la réalité. La preuve que l’amélioration de la compétitivité est une course de fond, un effort constant qu’il faut maintenir dans la durée, et que nous avons peut-être négligé depuis le début de la crise du Covid. En fait, à partir du milieu des années 2010, la politique de l’offre mise en œuvre par François Hollande, puis par Emmanuel Macron a permis d’enrayer le déclin de notre industrie à l’export. Au total, les prélèvements ont été réduits de plus de 55 milliards d’euros sur la période, ce qui n’avait jamais été fait en si peu de temps. Mais depuis deux ans, on a marqué une pause, à l’exception d’une baisse de 10 milliards des impôts de production, ces taxes payées par les entreprises même si elles sont en perte. Et c’est ce que nous avons payé l’an dernier.
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Que faudrait-il faire de plus pour doper notre compétitivité ? Pour Rexecode, aucun doute, il faut poursuivre la baisse des impôts de production. Ce serait le moyen le plus rapide de réduire le fossé fiscal qui sépare les entreprises françaises de leurs concurrentes européennes. Sur les quelque 100 milliards de prélèvements supplémentaires supportés par nos entreprises, les impôts de production comptent en effet pour 60 milliards. Une baisse de moitié de ces taxes permettrait de corriger significativement cet écart. Et donc de réduire à nouveau le coût du travail en France. Tout le problème sera de financer ce nouveau geste autrement que par une hausse du déficit public. Une solution existe : il s’agit de rendre l’Etat plus économe. En clair, pour rendre notre économie plus compétitive, il va falloir commencer par améliorer celle de de la sphère publique.
François Vidal
