Une mauvaise semaine pour Facebook qui a connu une panne massive et des auditions au Sénat très problématiques.
Facebook est accusé d’être basé sur un algorithme qui favorise la diffusion de fausses nouvelles ou de manipulations
Une lanceuse d’alerte a mis le feu aux poudres. Cette ancienne salariée du groupe a eu accès à des documents internes mais pas secrets. En quittant le groupe, elle est partie avec des copies et les a donnés au Wall Street Journal pour en faire des articles accablants. Ne voulant pas en rester là, elle a été jusqu’à voir les politiques avec un message assez simple : Facebook est accusé d’être basé sur un algorithme qui favorise la diffusion de fausses nouvelles ou de manipulations. Le service Instagram peut également avoir des conséquences psychologiques négatives en particulier sur les jeunes filles. Le plus grave est qu’elle affirme que le groupe de Mark Zuckerberg est bien conscient de tout cela mais qu’il préfère fermer les yeux pour défendre ses intérêts économiques.
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Ces critiques sont en partie fondées mais dans tous les médias, les mauvaises nouvelles ou les catastrophes captent plus l’attention que les bonnes nouvelles. On peut reprocher à Facebook de ne pas agir assez pour limiter les effets pervers des réseaux sociaux. Le groupe est souvent de mauvaise foi avec un manque de transparence. Quand on a trois milliards d’utilisateurs cela crée des obligations et ils ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités. En même temps on ne peut pas accuser que Facebook. Les parents doivent mieux élever et encadrer leurs enfants. On peut aussi attendre de l’Etat qu’il encadre plus et mieux le réseau social mais c’est aussi une question d’éducation. On sait que Facebook est à consommer avec modération.
WhatsApp et Instagram : des services Facebook dont il est difficile de se passer
Petit à petit, ces mises en cause finiront par avoir un effet mais cela ne veut pas dire que l’on ira jusqu’à un démantèlement du réseau social ou une interdiction stricte de ses services pour les mineurs ou les enfants de moins de 13 ans. Aujourd’hui dans le débat certains font du bras de fer contre Facebook, l’équivalent de la bataille engagée dans les années 70 contre les géants du tabac. Pour eux Facebook est comme la cigarette, ça n’est pas indispensable et tout est fait pour nous rendre accro. Il faudrait donc encadrer très sérieusement avec des avertissements du type, « attention, Facebook peut nuire à votre santé mentale ».
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Pour d’autres, Facebook est un peu plus comme le pétrole. Il y a plein d’effets négatifs mais c’est impossible maintenant de se passer d’eux et de leurs services comme WhatsApp ou Instagram. On devrait plutôt réduire progressivement notre dépendance, trouver des alternatives et les obliger à changer mais il ne faudrait pas juste interdire l’application.
David Barroux