EDF l’assure, la filière nucléaire sera prête en cas de commandes en France de nouveaux EPR, les réacteurs pressurisés européens.
EDF indique que 9% des soudures ont dû être reprises sur son parc en 2021 contre 14% en 2020
L’entreprise espère des commandes de la France. Le gouvernement pourrait d’ailleurs annoncer prochainement le lancement de 6 nouveaux réacteurs. L’exécutif doit se prononcer avant la fin de l’année sur cette question, accélérant son calendrier après une publication récente de RTE soulignant l’avantage économique du nucléaire. EDF promet des EPR moins coûteux et livrés dans les temps. L’entreprise a détaillé hier un premier bilan de son plan d’amélioration des performances. Un plan lancé après les dérives du chantier de Flamanville dans la Manche, qui n’est toujours pas en service et dont le coût estimé à 3 milliards dépasse finalement les 12 milliards d’euros. Comment faire oublier ce fiasco industriel ? C’est tout l’enjeu du plan Excell lancé fin 2019. Un plan censé renforcer la qualité industrielle et les compétences de la filière nucléaire française. Le travail semble avoir porté ses fruits.
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Selon EDF, le délai nécessaire pour gérer des aléas a déjà été divisé par quatre sur un an sur le chantier de l’EPR britannique d’Hinkley Point. L’autre volet scruté de près est celui du soudage, car ce sont bien des soudures défectueuses qui ont notamment retardé l’EPR de Flamanville. Là encore des progrès ont été faits. EDF indique que 9% des soudures ont dû être reprises sur son parc en 2021 contre 14% en 2020. L’accent a été également mis sur la formation, l’enjeu du moment puisque l’Université des Métiers du Nucléaire a été créée en avril. Cette communication est clairement un appel du pied à destination de l’exécutif, glisse un expert du secteur. EDF sait qu’elle est attendue au tournant.
Emilie Vales
Ecoutez le reportage d’Emilie Valès :
