Novak Djokovic a été expulsé d’Australie. Le numéro 1 du tennis mondial est privé du premier tournoi majeur de la saison, l’Open d’Australie. Il aurait pu battre le record de grand chelem, mais à cause de sa non-vaccination, le feuilleton menace sérieusement le reste de sa saison.
Les marques peuvent considérer que la marque de Djokovic est abîmée
Attendu au printemps prochain Porte d’Auteuil, Novak Djokovic, même s’il n’est pas vacciné, devrait pouvoir combler le public de Roland-Garros. La France envisage de créer une bulle sanitaire. Pour Wimbledon, pour l’instant une quarantaine est imposée à l’arrivée sur le sol britannique. Aux Etats-Unis en revanche, c’est niet, les non vaccinés n’ont pas droit de cité. Pas de tournois en mars, ni d’US Open en septembre. Novak Djokovic risque gros également sur le plan financier. Quatrième joueur le mieux payé du circuit, l’an passé, il a touché plus de 26 millions d’euros en contrat de sponsors, en tant qu’égérie de Lacoste, Peugeot, d’une banque suisse.
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Autant de marques qui aujourd’hui peuvent s’interroger sur la pertinence de leur partenariat. Magali Tézenas du Montcel, spécialiste de l’économie du sport, explique qu’il y a un vrai risque que ces marques décident de se séparer du tennisman. « Elles peuvent considérer que la marque de Djokovic est abîmée, et que ça peut avoir une incidence sur leur image de marque », souligne-t-elle, « elles pourraient vouloir rompre leur contrat ». Pour l’instant, seules deux entreprises ont communiqué sur le sujet. L’horloger suisse Hublot dit poursuivre son partenariat avec le joueur serbe. Plus mesurée, la banque Raiffeisen, suit de près la situation. Chez les autres, silence radio.
Antoine Cavaille-Roux
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