Seb, la société française numéro une mondiale dans le petit électroménager domestique a décidé de racheter Zummo, le leader espagnol des extracteurs de jus. En rachetant cette entreprise familiale, le groupe d’origine bourguignonne veut se diversifier en s’insérant sur le marché de la restauration professionnelle.
Seb veut se placer sur le marché des professionnels de la restauration
Seb, le roi de la cocotte-minute française vient de s’offrir le champion espagnol des machines à jus. En effet, Seb c’est le champion français du petit électroménager. Le groupe est parti de la cocotte-minute et de la poêle Tefal mais à force d’innovations et d’acquisitions, il est devenu le roi de l’équipement de la maison. Il a commencé par la cuisine avec les toaster, les yaourtières ou les machines à café Moulinex ou Krups, pour ensuite s’attaquer au reste de la maison avec des aspirateurs Rowenta et des fers à repasser Calor. Pourtant après avoir envahi la maison, le groupe cherche des relais de croissance et depuis quelques années il passe de ce qu’on appelle le B2C, le business to consumer, le marché grand public, au B2B, le business to business, le marché professionnel. C’est donc dans ce cadre-là que Seb vient de racheter l’espagnol Zummo.
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En effet, Zummo est le leader des machines automatiques d’extractions de jus de fruits. On trouve leurs machines dans les cafés, les restaurants, les hôtels et les supermarchés. Il y a de la croissance car la consommation de jus frais progresse. Il n’y a pas que le jus d’orange au petit déjeuner. Il y a aussi par exemple le jus de pomme frais l’après-midi. Pour Seb, c’est une manière de croître dans un métier adjacent. Ils ne rachètent pas un concurrent, ils vont sur un nouveau segment un peu comme quand ils avaient racheté Krampouz, le roi breton de la galettière et de la plancha.
Seb est un très bon industriel qui pourra fabriquer à moindre coût
Cette diversification est donc potentiellement rentable. Seb rachète un petit groupe familial de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires qui fait des profits et qui devait avoir un problème de succession. Le risque financier est donc limité. Ensuite, c’est très complémentaire de se développer sur le marché professionnel même si ce n’est pas forcément le même cycle économique que sur le marché de la grande consommation. En effet, c’est un segment sur lequel on vend davantage l’entretien des machines. C’est du haut de gamme qui permet ensuite l’innovation pour le grand public. C’est donc une bonne stratégie. De plus, Seb est un très bon industriel, ils peuvent donc sans doute apprendre à fabriquer mieux et pour moins cher, ce qui leur permettra d’améliorer les marges.
David Barroux