Covid 19 : 40 à 60% de baisse de fréquentation dans les transports en commun

C’est une des conséquences de la pandémie de coronavirus, il y a de moins en moins de monde dans les transports en commun. Et ce n’est pas seulement valable pour Paris. Selon l’Union des transports publics et ferroviaires, les rames, les bus, les tramways sont à moitié vides…La fréquentation dans les transports publics serait de 40 à 60 % inférieure à la normale.

Vélos: leur nombre a bondi de plus de 50% à Paris en mai 2020

On estime que 10 millions de Français prennent ces transports collectifs chaque jour en temps normal. Ce chiffre n’est pas forcément surprenant, beaucoup d’entreprises sont passées en télétravail à 100 % et dans les grandes villes, beaucoup ont troqué le ticket de métro contre un vélo. En mai dernier on estimait que leur nombre avait bondi de plus de 50 % à Paris, et malgré la météo, ils sont toujours nombreux à se rendre au travail à vélo.

 

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C’est un manque à gagner énorme, d’abord parce que les recettes voyageurs ont fondu de moitié, cela fait une facture de 2 milliards d’euros, ce n’est pas rien. Mais les groupes de transport voient aussi une deuxième source de financement se tarir avec le versement mobilité, une taxe prélevée sur la masse salariale des entreprises. Et là aussi il pourrait manquer un milliard à la fin de l’année. Un trou qui pourrait être assumé en partie par les collectivités territoriales. Sachant que l’Etat a, de son côté, mis au pot 3 milliards d’euros l’été dernier.

 

Selon un sondage IFOP, 36 % des utilisateurs de transports publics « comptent changer de mode de transport à l’avenir »

Rien n’indique qu’un retour à la normale pour bientôt. Même en l’absence d’un nouveau confinement, le 100 % présentiel pourrait bien devenir l’exception dans les bureaux, avec le développement du télétravail. Selon un sondage IFOP, 36 % des utilisateurs de transports publics « comptent changer de mode de transport à l’avenir ». La peur des transports collectifs lié à la pandémie de Covid 19 pourrait rester quelques temps dans les mémoires.

 

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Il y a un risque de dégradation du service, faute de moyens, car moins de passagers, c’est moins de revenus. Il serait tentant de réduire la voilure et l’offre de transport, surtout cela pourrait inciter les collectivités à réfléchir aux investissements consentis dans les transports publics avec, là aussi, un risque de dégradation du service à terme. L’une des solutions avancées par les transporteurs serait de réadapter l’offre en direction des périphéries pour inciter les Français à laisser la voiture au parking. Ce sera d’ailleurs l’un des enjeux du plan de transport du Grand Paris.

Pierrick Fay