Les mois de juillet et d’août s’annoncent spectaculaires en matière de fréquentation touristique sur le territoire français. Les secteurs des campings et de l’hôtellerie vont être les premiers à en profiter. Malheureusement pour les vacanciers, on constate déjà une hausse des tarifs due aux coûts croissants de l’énergie et de la main-d’œuvre.
Le secteur des campings pense battre le record de 2019 avec plus de 130 millions de nuitées
Après 2 étés un peu compliqués, les professionnels du tourisme peuvent se frotter les mains. En effet, ceux qui sont déjà partis en vacances cette année ont surement remarqué le nombre important de vacanciers sur les routes. En France, On a constaté plus de 600 kilomètres de bouchons cumulés le samedi 9 juillet. On voit qu’il y a également beaucoup de monde sur les plages, dans les campings ou les hôtels. On se dirige donc vers un été radieux pour la destination France. Le Club Med évoque par exemple une hausse de 10 % de ses réservations en France, alors que Belambra constate un rythme de ventes supérieur à 2019. Le secteur des campings pense battre son record de 2019 avec plus de 130 millions de nuitées cet été. Au global, à mi-juillet, la fréquentation augmente déjà de plus d’un tiers sur un an, rapporte le cabinet de conseil MKG, interrogé par Yann Duvert des Echos.
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Sur l’ensemble du mois de juillet, la progression des réservations atteint 45 % par rapport à 2021. Le mois d’août laisse aussi entrevoir un été faste, proche des records atteints en 2019 avant le Covid. Malgré l’inflation, malgré les inquiétudes sur le pouvoir d’achat, il semble que les Français et les touristes étrangers avaient vraiment besoin de vacances. Justement, les touristes étrangers sont de retour en France. C’est le cas notamment dans les hôtels, qui font déjà le plein. Si les Français sont plus nombreux à être resté en France, les professionnels constatent aussi une forte croissance des clients britanniques, mais aussi de ceux venus du Nord de l’Europe. Seule incertitude, le mois de septembre s’annonce plus mou. Le rebond de l’épidémie de Covid pourrait peser sur l’arrière-saison et notamment sur tout ce qui concerne les séminaires ou les voyages pour le troisième âge.
Dans les hôtels, les tarifs auraient augmenté entre 10 et 15%
Un autre bémol est que la facture s’alourdit pour les clients. Dans les hôtels notamment, pour ceux qui ont réservé un peu tard, les tarifs auraient augmenté entre 10 et 15% en moyenne avec une pointe à plus de 20% à Paris et sur la Côte d’Azur, les destinations les plus courues par la clientèle étrangère. La demande est très forte sur ces destinations, mais les hôteliers ont aussi été tentés de répercuter les hausses de salaires obtenus lors des négociations de branche au printemps, sans oublier le coût de l’énergie qui s’est envolé ces derniers mois. En effet, il faut parfois chauffer la piscine. Le risque est que si l’hébergement coûte plus cher, les touristes pourraient être tentés de rogner sur la restauration ou sur les autres activités comme les parcs aquatiques, les sorties culturelles ou les parcs accrobranches. Une consolation tout de même pour les juilletistes, le soleil et le beau temps seront constamment au rendez-vous.
Pierrick Fay
