Chaque matin, Michel Grossiord décrypte l’actualité et vous partage sa Revue de Presse
Il y a 79 ans, un inconnu, le général de Gaulle, lançait un appel à la radio depuis Londres.
Pas grand monde ne l’entendit. La veille, une quantité énorme de Français avait, en revanche, entendu Pétain dire qu’il fallait cesser le combat et se soumettre. Malgré la diffusion confidentielle du premier message du général, celui-ci permit à la Résistance de se mettre en mouvement ; à de jeunes Français de tous horizons, de toutes confessions, de toutes origines, de toutes obédiences, de se rassembler autour d’une certaine idée de la France.
Le Courrier picard livre (sous la plume de Jean-Marc Chevauché) ce rappel historique, et souligne qu’il n’est pas nécessaire d’attendre « la lumière du chiffre rond » (le quatre-vingtième anniversaire l’an prochain) pour mettre en avant cet Appel. Et se demander ce que nous pourrions faire, nous, pour une cause plus grande que soi.
L’engagement de trois Français dans la Résistance en juin 40
« Résistance, l’heure du choix », annonce La Croix.
A l’occasion de ce 18 juin, le journal a demandé à trois résistants de raconter ce qui les a conduits à s’engager.
Difficile d’isoler ce moment de bascule dans la vie mais ce fut instantané pour Odile de Vasselot, résistante dès ses 18 ans.
Michèle Agniel s’est engagée à l’âge de 14 ans.
Très vite, à la craie, elle crie sa colère. Au lycée de Vincennes, elle couvre les tableaux de croix de Lorraine et des V de Churchill… quand Odile déchire les affiches allemandes. Suivront des missions périlleuses, comme l’aide aux filières d’évasion et la livraison de courrier. Ou la distribution de tracts et de journaux. Michèle en remplit son cartable.
Parfois des rafles surviennent, alors cette résistante en herbe, qui ressemble encore à une enfant, ouvre spontanément son cartable et s’avance, mais jamais personne ne regarde jamais à l’intérieur. Ce qu’elle adore par-dessus-tout, c’est filer à la barbe des Allemands.
La lutte clandestine fut l’engagement du troisième résistant
Paul Burlet est entré en Résistance à l’âge de 15 ans en 1942. Armes, explosifs qu’il faut apprendre à manier… « Pour choisir la Résistance, il faut des pères, dit-il aujourd’hui. Des pères qui vous ont tellement façonnés qu’il est impensable d’agir autrement. Et pour gagner le maquis, il faut de sacrés pères ! »
Voilà pour ces trois engagements, autant de sauts dans l’inconnu de la Résistance, une invention.
Plusieurs centaines de jeunes participeront ce matin, en uniforme bleu et blanc, à la commémoration de l’Appel du 18 juin
Ce sont les premiers jeunes participant au Service national universel, qui deviendra obligatoire à partir de 2021.
Manchette de Paris Normandie : Etre utile à la France
Les journaux régionaux présentent le test breton (Le Télégramme, avec un contingent dans le Morbihan), le test dans les Ardennes (L’Union)
160 jeunes dans le Vaucluse, autre département pilote, annonce Vaucluse matin.
L’Appel du 17 juin, titre La République des Pyrénées avant le lancement hier de la première période de cohésion de 15 jours pendant laquelle seront évoqués la défense, la sécurité, la santé, le code de la route… 13 départements pilotes.
Les réformes à la une, entre santé et travail.
Santé. Santé de proximité, le plus dur reste à faire, annonce L’Opinion alors que le conflit des urgences s’éternise.
Dans cet environnement où tout le monde est débordé, une curiosité : l’hôpital Cochin à Paris admet des chiens en salle de réanimation !
« Du jour au lendemain, le personnel soignant s’est retrouvé à faire des soins au milieu des bêtes », dénonce la CGT qui s’alarme : les chiens sont potentiellement porteurs de germes et sont susceptibles de lécher le matériel ou les dispositifs médicaux des patients.
L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris confirme dans Le Parisien autoriser les patients les plus fragilisés à avoir leurs animaux, ça les libère de leurs angoisses, les sort de l’isolement.
Il y a quand même une question Avantages/Risques !…
L’AP-HP, on se frotte les yeux, a rédigé un protocole qui stipule que « l’animal visiteur sera brossé avant la visite, jusqu’aux dents si besoin, avec soins des oreilles et des griffes. Un autre point préconise « d’essuyer les pattes et le pelage les jours de pluie ».
Cela se passe à Cochin, hôpital et un peu clinique vétérinaire.
Les réformes à la une, avec la santé, c’est celle de l’assurance chômage. Règles durcies : Le Figaro et Les Échos évoquent des mesures choc… Haro sur les cadres !
Coté vie professionnelle, un métier cumule les inconvénients, rapporte La Croix : coiffeurs… Exposition à des produits chimiques, répétition des mêmes gestes… La santé des coiffeurs peut être affectée, « sans compter la charge émotionnelle du métier ».
La charge mentale des coiffeurs ? Des clients ont parfois tendance à « décharger » sur les coiffeurs le poids de leurs difficultés en leur racontant leurs problèmes intimes (infidélité du conjoint, maladie, décès de membres de la famille, problèmes financiers…)
Pierre Desproges avait lui il y a des années pointé la charge émotionnelle des clients des salons, obligés d’écouter les propos qui « leur sont versés sur la nuque ».
Michel Grossiord