Dernière étape de l’intégrale des symphonies de Beethoven entamée en juin 2019 par Jordi Savall et le Concert des Nations, plus souvent entendus sur des répertoires antérieurs à Beethoven.
Un Beethoven fougueux et renouvelé
L’orchestre sur instruments d’époque Le Concert des Nations (fondé il y a plus de trente ans par Jordi Savall et feu son épouse Montserrat Figueras), désireux de revitaliser un répertoire historique allant du baroque au romantisme tout en respectant rigoureusement l’esprit de chaque œuvre, s’est récemment tourné – après une petite incursion en 1996 – vers le répertoire beethovénien. Leur disque paru à l’été 2020 chez Alia Vox, qui réunissait les cinq premières symphonies, démontrait l’attention particulière portée par Savall, « chef-musicologue », aux timbres et aux couleurs d’origine, mais aussi aux effectifs, aux tempos et aux attaques. Résultat ? Un Beethoven fougueux et renouvelé, parfaitement inscrit dans le sillage des musiques révolutionnaires – il n’est pas anodin que le chef ait souhaité sous-titrer son intégrale « Révolution ».
A lire aussi
En tendant une oreille attentive, on percevra plus d’une affinité entre l’illustre compositeur allemand et des musiciens français comme Méhul ou Gossec. Un certain esprit du temps (« Zeitgeist », en allemand) que capte parfaitement le chef et violiste catalan à la tête de ses musiciens secondés, pour l’ultime Neuvième Symphonie, par un magnifique quatuor de solistes et La Capella Nacional de Catalunya.
Jérémie Bigorie
Décernés chaque semaine, les Trophées Radio Classique priment un nouvel album, mis à l’honneur notamment dans l’émission « Tous Classiques » de Christian Morin.
Qobuz, la plateforme française de streaming et de téléchargement de musique haute résolution, est le partenaire officiel des Trophées Radio Classique 2021