Décédé le 25 juillet à l’âge de 83 ans, Paul Sorvino était connu surtout pour ses rôles de dur, de mafioso dans lesquels il excellait. Ce que l’on sait moins, c’est que l’acteur américain, d’origine italienne, était un passionné d’opéra auquel il avait été formé dans sa jeunesse. Dans les années 2000, il avait réalisé son rêve en se produisant dans une grande salle new-yorkaise.
Une carrière de chanteur lyrique avortée à cause d’un asthme précoce
Tous les amateurs du 7e art se souviennent de Paul Cicero, le 1er grand rôle incarné au cinéma en 1990 par Paul Sorvino dans Les Affranchis (Goodfellas) de Martin Scorcese aux côtés de Robert de Niro, Joe Pesci et du regretté Ray Liotta. Il fut également un Henry Kissinger très convaincant dans le film Nixon d’Oliver Stone en 1995. Père de l’actrice oscarisée Mira Sorvino, c’est surtout dans des seconds rôles que ce fils d’immigrés italiens s’est illustré.
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Pourtant rien ne destinait Paul Sorvino au cinéma. C’est plutôt la musique, qu’il découvrit auprès de sa mère professeure de piano, et surtout le chant lyrique qu’il étudia dans ses jeunes années pendant 18 ans, qui le passionnaient et dans lesquels il aurait souhaité faire carrière. Malheureusement, un asthme chronique détecté très jeune, l’empêcha de poursuivre dans cette voie (Il a créé dans les années 90 la Sorvino Asthma Foundation pour venir en aide aux jeunes asthmatiques).
Paul Sorvino a chanté au Lincoln Center
Celui qui répétait à l’envi qu’il était « un chanteur d’opéra qui fait l’acteur » et qui rêvait, lorsqu’il était adolescent, de chanter un jour sur la scène du Met Opera n’a jamais perdu espoir de se produire comme chanteur. Et c’est à plus de 60 ans, dans les années 2000, que Paul Sorvino a pu faire entendre sa belle voix de ténor de bel canto, sur scène avec, notamment, le New York City Opera au Lincoln Center (qui abrite également le Met), mais aussi en duo sur l’album du chanteur napolitain Eddy Napoli et dans un opéra-rock intitulé Repo! The Genetic Opera.
Philippe Gault