Paul Agnew poursuit son cycle dédié au sulfureux Carlo Gesualdo, qui fit assassiner sa femme

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Le ténor Paul Agnew est l’invité du Journal du Classique, à l’occasion de la publication d’un nouveau volume de son intégrale des madrigaux de Gesualdo chez Harmonia Mundi et de son concert à la Cité de la Musique.

Selon Paul Agnew, Carlo Gesualdo était obsédé par la musique au point d’accepter de descendre l’échelle sociale

C’est autour de madrigaux de Claudio Monteverdi que Paul Agnew retrouve la scène cette semaine, celle de la Cité de la musique, avec quelques chanteurs des Arts Florissants. Ils apporteront un nouvel éclairage sur des pages à l’origine profanes du compositeur italien dont ils interpréteront une rare version sur des textes sacrés. Ce concert, donné à huis clos, fera l’objet d’une retransmission en direct mercredi à 20h30 sur le site Philharmonie Live. Paul Agnew et ses chanteurs poursuivent également leur cycle, chez Harmonia Mundi, dédié aux madrigaux d’une autre grande figure de la fin du 16ème siècle italien, Carlo Gesualdo.

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Carlo Gesualdo est entré dans la légende pour avoir fait assassiner sa femme et l’amant de celle-ci

Ce compositeur, qui était également l’une des plus grandes fortunes d’Italie, est entré dans la légende pour avoir fait assassiner sa première femme et l’amant de cette dernière. Mais, comme tient à le souligner Paul Agnew, il convient d’aller au-delà de cette tragédie et de la remettre dans le contexte de l’époque, pour découvrir une personnalité fascinante, un homme obsédé par la musique au point de choquer ses contemporains en acceptant de descendre l’échelle sociale, de passer du statut élevé de noble à celui, bien inférieur à l’époque, de musicien. Au programme de ce nouveau volume : les 3ème et 4ème livres de madrigaux, écrits à Ferrare, l’une des villes les plus rayonnantes alors sur le plan musical. On perçoit ici toute l’émulation ressentie par le compositeur qui écrivait pour les ensembles les plus virtuoses de l’époque.

Laure Mézan

 

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