Dans un communiqué, la Cité de la Musique – Philharmonie de Paris, Jean Nouvel et sa société indiquent avoir conclu un accord transactionnel qui met fin à la totalité de leurs différends, tous domaines confondus, notamment sur les coûts et les délais. En octobre 2019, l’architecte avait déposé une plainte contre la Philharmonie de Paris, qui lui réclamait 170 millions d’euros pour les surcoûts survenus lors du chantier de construction de l’établissement.
Un programme de travaux complémentaires sera réalisé par la société de Jean Nouvel
Dans leur communiqué commun, les parties (La maîtrise d’œuvre – assurée par Jean Nouvel et la société Ateliers Jean Nouvel (AJN) , d’une part, l’établissement public Cité de la musique – Philharmonie de Paris, d’autre part) reconnaissent que « ces différends étaient la conséquence de divergences et de malentendus », qu’ils n’ont « plus aucune revendication, de quelque nature qu’elle soit, l’un envers l’autre et qu’ils se désistent et renoncent définitivement à toute réclamation, instance et action, devant quelque juridiction que ce soit ».
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Par ailleurs, les parties concernes annoncent s’être accordées sur la réalisation d’un programme de travaux complémentaires dans le cadre d’une enveloppe de 15 millions d’euros, décidée en accord avec l’État. Ces travaux seront réalisés sous la maîtrise d’œuvre de Jean Nouvel et AJN.
Le Parquet national financier avait ouvert une information judiciaire en mars 2021
Le litige financier qui opposait la Philharmonie de Paris à l’architecte depuis l’achèvement des travaux (Jean Nouvel avait refusé de participer à l’inauguration de la salle de concert le 14 janvier 2015) portait sur le dépassement des coûts de construction, initialement chiffrés en 2006 à 173 millions et qui avaient atteint 386 millions. En 2017, la Philharmonie avait adressé une facture de 170,6 millions d’euros à l’architecte, dont 110 millions de pénalités de retard.
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Deux ans plus tard, en octobre 2019, Jean Nouvel avait déposé une plainte contre la Philharmonie estimant, selon ses avocats, que « ces infractions sont la conséquence directe d’une politique délibérée de diabolisation de l’architecte, de faveurs accordées aux entreprises et d’une réclamation ahurissante à l’AJN de sommes parfaitement indues ». Plainte qui avait débouché en mars 2021 sur l’ouverture d’une information judiciaire par le Parquet national financier.
Philippe Gault (avec AFP)