Ce jeudi 20 juin à 20 heures dans « Le Journal du Classique », Laure Mézan reçoit la mezzo-soprano Gaëlle Arquez et le baryton Stéphane Degout, à l’affiche de l’opéra Iphigénie en Tauride de Gluck au Théâtre des Champs-Elysées à partir du 22 juin dans une mise en scène inédite de Robert Carsen.
La condition humaine au travers du filtre de la tragédie lyrique : dans son chef d’œuvre Iphigénie en Tauride, Gluck renonce à tout apparat pour exposer la chair du drame à vif.
La particularité vocale propre à la tragédie lyrique est qu’elle requiert une parfaite maîtrise de l’art de la prosodie et de la déclamation, ce dont ne devraient manquer ni la jeune mezzo Gaëlle Arquez, l’une des plus intéressantes et courtisées chanteuses du moment, ni l’élégant Stéphane Degout dont le sens de l’interprétation force l’admiration. A leurs côtés, les jeunes et déjà solides talents que sont Paolo Fanale, Alexandre Duhamel et Catherine Trottmann, sans oublier les forces du Balthasar-Neumann-Chor, royales dans ce répertoire. Quant au metteur en scène canadien Robert Carsen, il connaît son Gluck sur le bout des doigts. Enfin en fosse, une nouvelle présence avenue Montaigne en la personne du chef allemand Thomas Hengelbrock dont le goût pour la variété des paysages sonores et colorés devrait ici faire merveille et ainsi conclure d’une bien belle façon la saison lyrique du Théâtre.