Les joyaux baroques du Festival de Pontoise

Ce samedi 23 septembre, s’ouvrira la 32e édition du Festival baroque de Pontoise (Val d’Oise). Jusqu’au 22 octobre, une quinzaine de lieux autour de la ville réuniront près de 230 artistes. Conçu comme un spectacle total, le Festival tire sa spécificité de la rencontre de la musique avec la danse, le théâtre, les arts décoratifs… où se dévoilent la diversité du grand répertoire et des partitions oubliées ou méconnues. Une spécificité qui séduit chaque année une moyenne de 5000 festivaliers.
Nous avons retenu sept spectacles, parmi ceux proposés durant les six week-ends du Festival.
Renseignements et réservations : www.festivalbaroque-pontoise.fr

1. Donna – Vierge et maîtresse (450e anniversaire de Monteverdi) par l’ensemble Il Festino

Aimée, désirée, crainte, haïe, la femme représente, au XVIIe siècle, la figure d’une ultime expression des passions humaines. Mère du Christ ou objet de désir, elle ne cesse d’alimenter les fantasmes. L’amour et la sensualité inspirent les plus belles pages de la musique.
A travers l’œuvre de Monteverdi, l’ensemble Il Festino vous promènera sur les deux rives de ce torrent.

Samedi 23 septembre à 20 h 45, cathédrale Saint-Maclou (Pontoise). De 8 à 20 €.

2. Telemann en habits italiens (Célébration Telemann 2017) par Les Ambassadeurs

En tant que directeur de l’Opéra de Hambourg, Telemann fut amené à côtoyer ses pairs italiens. Rompu au style d’Albinoni et de Vivaldi, il composa, quelques années avant la Serva Padrona de Pergolèse, l’intermezzo Pimpinone qui remporta un vif succès. En cette année Telemann, le flûtiste Alexis Kossenko et son ensemble Les Ambassadeurs célèbrent ce compositeur en confrontant ses œuvres à celles de ses contemporains italiens.

Dimanche 1er octobre à 17 heures, cathédrale St-Maclou (Pontoise). De 8 à 24 €.

3. Magnificences à la cour de France – Fêtes à la Renaissance Danse et musique par l’ensemble Doulce Mémoire

François Ier s’était entouré des plus illustres artistes du XVIe siècle naissant et leur avait demandé de participer aux fastueux divertissements de la cour.
Ce spectacle évoque la fête brillante, joyeuse, carnavalesque, spectaculaire de cette Renaissance française, conquérante et énergique. Doulce Mémoire vous convie à une reconstitution extravagante, toute d’élégance et de raffinement.

Mardi 3 octobre à 20 h 30, L’apostrophe-Théâtre des Louvrais (Pontoise). De 12 à 24 €

4. Natura amorosa – L’éveil des sens par l’ Ensemble La Fenice

La Fenice invite à saisir l’univers sonore, visuel et… olfactif du printemps : celui de l’éveil de la nature à la naissance du baroque. Les musiciens du XVIIe siècle n’ont pas seulement cherché à illustrer cet univers, ils l’ont fait vivre et l’ont incarné. Ils dévoilent une nature tantôt paisible et méditative, tantôt fantasque et enjouée, muse inspiratrice des plus belles musiques.

Vendredi 6 octobre à 20 h 30, Le Figuier blanc (Argenteuil). De 11 à 19 €.

5. Rebel, de père en fils (l’opéra français après Lully) par l’ensemble Les Surprises

L’Ensemble Les Surprises propose un voyage dans l’univers de l’opéra français du début du XVIIIe siècle, au moment où ce répertoire se détache progressivement de l’emprise de Lully. La dynastie musicale de Jean-Féry Rebel et de son fils François est ici dignement représentée avec des pages pour la plupart inédites. Louis-Noël Bestion de Camboulas nous emmène à la découverte d’ouvrages lyriques aux titres évocateurs comme « Le Prince de Noisy », « Scanderberg » ou « Le Ballet de la paix ».

Dimanche 15 octobre à 17 heures, cathédrale Saint-Maclou (Pontoise). De 8 à 24 €.

6. Le Mariage forcé (Molière / Lully) par la Compagnie Mandragore

Personnage récurrent de l’œuvre de Molière, Sganarelle est, dans cette pièce, un bourgeois et « mari forcé ». Riche quinquagénaire, il projette d’épouser la jeune Dorimène. S’inquiétant de la possible infidélité de celle-ci, il consulte un ami, des philosophes et des bohémiennes, mais leurs réponses ne font qu’accroître ses doutes sur ce mariage…
Créé en 1664, Le Mariage forcé rassemble les ressorts tant aimés de Molière, alliés à la musique de Lully, puis à celle de Charpentier.

Vendredi 20 octobre, à 20 h 30, théâtre de Jouy (Jouy-le-Moutier). De 8 à 20 €.

7. Gloria et Magnificat (Vivaldi / Campra) par Le Concert Spirituel

La musique sacrée de Vivaldi n’a pas à pâlir face aux célébrissimes Quatre Saisons. Dans une version pour double chœur féminin et double orchestre à cordes, son Gloria et son Magnificat en sont un brillant exemple. En regard de ces œuvres mondialement connues, la passionnante et rare Messe « Ad majorem Dei gloriam » du compositeur aixois André Campra offrira à l’auditeur une magnifique palette d’émotions, de sonorités et de rythmes.

Dimanche 22 octobre à 17 heures, cathédrale Saint-Maclou (Pontoise). De 8 à 30 €.