Un musicien afghan en larmes devant des talibans à la mine réjouie alors qu’ils brûlent des instruments de musique en public, cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux a fait le tour du monde. C’est une nouvelle preuve que, depuis leur accession au pouvoir l’été dernier, les nouveaux dirigeants de Kaboul veulent interdire la musique sur le territoire comme ils l’avaient fait lorsqu’ils avaient déjà dirigé le pays entre 1996 et 2001.
Le musicien propriétaire des instruments molesté et humilié en public
Dans cette vidéo diffusée par le journaliste Abdulaq Omeri sur Twitter mi-janvier, on peut voir de combattants talibans en train de brûler des instruments devant les habitants d’un village de la province de Paktika, dans l’est du pays. Sur certains plans les soldats rient et dansent autour des flammes alors que d’autres montrent un des musiciens probablement propriétaire des instruments se désoler et être au bord des larmes.
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Selon plusieurs journalistes afghans, les vêtements déchirés du musiciens suggèrent qu’il a été humilié et battu publiquement, les talibans l’obligeant à dire publiquement « je suis une racaille » et ses cheveux auraient été coupés, ce qui est considéré comme un avertissement pour une infraction mineure désormais en Afghanistan..
Video : Taliban burn musician's musical instrument as local musicians weeps. This incident happened in #ZazaiArub District #Paktia Province #Afghanistan . pic.twitter.com/zzCp0POeKl
— Abdulhaq Omeri (@AbdulhaqOmeri) January 15, 2022
Les talibans ont détruit des instruments traditionnels à coups de parpaing en décembre
Ce genre d’autodafé n’est pas une première depuis l’accession des talibans à la tête du pays en août 2021. Fin décembre une autre vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, montrait des instruments traditionnels afghans (rubla, tabla…) détruits à coups de parpaing par des soldats contraignant aussi les musiciens à promettre de ne plus en jouer ni de chanter.
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Des musiciens en grand danger, obligés se cacher ou de fuir comme ceux de l’Institut national de musique d’Afghanistan (ANIM) désormais réfugiés au Portugal car ceux qui continuent d’exercer leur activité risquent leur vie comme ce fut le cas pour le chanteur folklorique et joueur de ghaychak Fawad Andarab, froidement exécuté fin août dans la province de Baghlan
Philippe Gault
The #Taliban soldiers breaks the musical instruments of local artists and gets promise from artists to not play or sing again.#Afghanistan pic.twitter.com/BAHRQ5nbS2
— Abdul Farid Ahmad (@FaridAhmad1919) December 28, 2021