Le violoncelliste Edgar Moreau est l’invité du Journal du Classique, à l’occasion de la publication de deux nouveaux albums chez Erato.
Edgar Moreau a enregistré pour la première fois avec sa famille, Raphaëlle et David aux violons, et Jérémie au piano
Privé de voyages et confronté à une activité de concertiste réduite au minimum, Edgar Moreau en a profité pour enrichir sa discographie, enregistrant pas moins de trois albums, dont deux viennent de paraître en cette fin d’année. C’est ainsi qu’on le découvre, pour la première fois au disque, au sein de sa fratrie, aux côtés de Raphaëlle et David aux violons et de Jérémie au piano. Enregistrer en famille était, pour lui, un rêve : « On a grandi avec une belle émulation familiale. Nous avons, ensuite, suivi des chemins différents mais le moment était arrivé de faire quelque chose ensemble ! ».
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Constituant une formation peu commune, associant deux violons, un violoncelle et un piano, ils ont choisi de graver les deux seules grandes œuvres du répertoire écrites pour cet effectif, à savoir les délicieuses bagatelles de Dvorak et la plus rare suite op. 23 de Korngold. « On perçoit des similitudes entre ces œuvres dans la mesure où les deux compositeurs viennent d’Europe centrale et ont, tous les deux, séjournés aux Etats-Unis. Les bagatelles de Dvorak ont, en outre, été précisément écrites pour être jouées en famille » nous dit le violoncelliste. C’est avec deux complices de longue date, le violoniste Renaud Capuçon et le pianiste Bertrand Chamayou, qu’Edgar Moreau a enregistré un autre bel album, dédié à la musique de chambre de Saint-Saëns, associant des sonates et un trio. « La musique française fait partie de notre identité et c’est important de la défendre » nous a confié le musicien. Il sera d’ailleurs amené, l’année prochaine, à jouer de plus en plus l’œuvre de ce compositeur dont on célébrera le centenaire de la disparition.
Laure Mézan
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